Ar Palla (TM)
Quelques heures
plus tard, Françoise put une dernière fois et sans les faire souffrir peigner
ces beaux cheveux qui grisonnaient seulement et jusqu’ici avaient semblé être
moins âgés qu’elle. Mais maintenant, au contraire, ils étaient seuls à imposer
la couronne de la vieillesse sur le visage redevenu jeune d’où avaient disparu
les rides, les contractions, les empâtements, les tensions, les fléchissements
que, depuis tant d’années, lui avait ajoutés la souffrance. Comme au temps
lointain où ses parents lui avaient choisi un époux, elle avait les traits
délicatement tracés par la pureté et la soumission, les joues brillantes d’une
chaste espérance, d’un rêve de bonheur, même d’une innocente gaieté, que les
années avaient peu à peu détruits. La vie en se retirant venait d’emporter les
désillusions de la vie. Un sourire semblait posé sur les lèvres de ma
grand’mère. Sur ce lit funèbre, la mort, comme le sculpteur du moyen âge,
l’avait couchée sous l’apparence d’une jeune fille.
A Rockapasso
Enfin il fut
devant le Ver Meer, qu’il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce
qu’il connaissait, mais où, grâce à l’article du critique, il remarqua pour la
première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin
la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements
augmentaient ; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune
qu’il veut saisir, au précieux petit pan de mur. « C’est ainsi que j’aurais dû
écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer
plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce
petit pan de mur jaune. » Cependant la gravité de ses étourdissements ne lui échappait
pas. Dans une céleste balance lui apparaissait, chargeant l’un des plateaux, sa
propre vie, tandis que l’autre contenait le petit pan de mur si bien peint en
jaune. Il sentait qu’il avait imprudemment donné le premier pour le second. «
Je ne voudrais pourtant pas, se disait-il, être pour les journaux du soir le
fait divers de cette exposition. »
Il se répétait :
« Petit pan de mur jaune avec un auvent, petit pan de mur jaune. » Cependant il
s’abattit sur un canapé circulaire ; aussi brusquement il cessa de penser que
sa vie était en jeu et, revenant à l’optimisme, se dit : « C’est une simple
indigestion que m’ont donnée ces pommes de terre pas assez cuites, ce n’est
rien. » Un nouveau coup l’abattit, il roula du canapé par terre, où accoururent
tous les visiteurs et gardiens. Il était mort. Mort à jamais ? Qui peut le dire
? Certes, les expériences spirites, pas plus que les dogmes religieux,
n’apportent la preuve que l’âme subsiste. Ce qu’on peut dire, c’est que tout se
passe dans notre vie comme si nous y entrions avec le faix d’obligations
contractées dans une vie antérieure ; il n’y a aucune raison, dans nos
conditions de vie sur cette terre, pour que nous nous croyions obligés à faire
le bien, à être délicats, même à être polis, ni pour l’artiste cultivé à ce
qu’il se croie obligé de recommencer vingt fois un morceau dont l’admiration
qu’il excitera importera peu à son corps mangé par les vers, comme le pan de
mur jaune que peignit avec tant de science et de raffinement un artiste à
jamais inconnu, à peine identifié sous le nom de Ver Meer. Toutes ces
obligations, qui n’ont pas leur sanction dans la vie présente, semblent
appartenir à un monde différent, fondé sur la bonté, le scrupule, le sacrifice,
un monde entièrement différent de celui-ci, et dont nous sortons pour naître à
cette terre, avant peut-être d’y retourner revivre sous l’empire de ces lois
inconnues auxquelles nous avons obéi parce que nous en portions l’enseignement
en nous, sans savoir qui les y avait tracées — ces lois dont tout travail
profond de l’intelligence nous rapproche et qui sont invisibles seulement — et
encore ! — pour les sots. De sorte que l’idée que Bergotte n’était pas mort à
jamais est sans invraisemblance.
Ar cavajerenero
—Eh bien! vous ne dites pas si vous viendrez en Italie avec nous?
—Madame, je crois bien que ce ne sera pas possible.
—Eh bien, Mme de Montmorency a plus de chance. Vous avez été avec elle à Venise et à Vicence. Elle m'a dit qu'avec vous on voyait des choses qu'on ne verrait jamais sans ça, dont personne n'a jamais parlé, que vous lui avez montré des choses inouïes, et même, dans les choses connues, qu'elle a pu comprendre des détails devant qui, sans vous, elle aurait passé vingt fois sans jamais les remarquer. Décidément elle a été plus favorisée que nous... Vous prendrez l'immense enveloppe des photographies de M. Swann, dit-elle au domestique, et vous irez la déposer, cornée de ma part, ce soir à dix heures et demie, chez Mme la comtesse Molé. Swann éclata de rire. «Je voudrais tout de même savoir, lui demanda Mme de Guermantes, comment, dix mois d'avance, vous pouvez savoir que ce sera impossible.»
—Ma chère duchesse, je vous le dirai si vous y tenez, mais d'abord vous voyez que je suis très souffrant.
—Oui, mon petit Charles, je trouve que vous n'avez pas bonne mine du tout, je ne suis pas contente de votre teint, mais je ne vous demande pas cela pour dans huit jours, je vous demande cela pour dans dix mois. En dix mois on a le temps de se soigner, vous savez. A ce moment un valet de pied vint annoncer que la voiture était avancée. «Allons, Oriane, à cheval», dit le duc qui piaffait déjà d'impatience depuis un moment, comme s'il avait été lui-même un des chevaux qui attendaient. «Eh bien, en un mot la raison qui vous empêchera de venir en Italie?» questionna la duchesse en se levant pour prendre congé de nous.
—Mais, ma chère amie, c'est que je serai mort depuis plusieurs mois. D'après les médecins que j'ai consultés, à la fin de l'année le mal que j'ai, et qui peut du reste m'emporter de suite, ne me laissera pas en tous les cas plus de trois ou quatre mois à vivre, et encore c'est un grand maximum, répondit Swann en souriant, tandis que le valet de pied ouvrait la porte vitrée du vestibule pour laisser passer la duchesse.
—Qu'est-ce que vous me dites là? s'écria la duchesse en s'arrêtant une seconde dans sa marche vers la voiture et en levant ses beaux yeux bleus et mélancoliques, mais pleins d'incertitude. Placée pour la première fois de sa vie entre deux devoirs aussi différents que monter dans sa voiture pour aller dîner en ville, et témoigner de la pitié à un homme qui va mourir, elle ne voyait rien dans le code des convenances qui lui indiquât la jurisprudence à suivre et, ne sachant auquel donner la préférence, elle crut devoir faire semblant de ne pas croire que la seconde alternative eût à se poser, de façon à obéir à la première qui demandait en ce moment moins d'efforts, et pensa que la meilleure manière de résoudre le conflit était de le nier. «Vous voulez plaisanter?» dit-elle à Swann.
—Ce serait une plaisanterie d'un goût charmant, répondit ironiquement Swann. Je ne sais pas pourquoi je vous dis cela, je ne vous avais pas parlé de ma maladie jusqu'ici. Mais comme vous me l'avez demandé et que maintenant je peux mourir d'un jour à l'autre... Mais surtout je ne veux pas que vous vous retardiez, vous dînez en ville, ajouta-t-il parce qu'il savait que, pour les autres, leurs propres obligations mondaines priment la mort d'un ami, et qu'il se mettait à leur place, grâce à sa politesse. Mais celle de la duchesse lui permettait aussi d'apercevoir confusément que le dîner où elle allait devait moins compter pour Swann que sa propre mort. Aussi, tout en continuant son chemin vers la voiture, baissa-t-elle les épaules en disant: «Ne vous occupez pas de ce dîner. Il n'a aucune importance!» Mais ces mots mirent de mauvaise humeur le duc qui s'écria: «Voyons, Oriane, ne restez pas à bavarder comme cela et à échanger vos jérémiades avec Swann, vous savez bien pourtant que Mme de Saint-Euverte tient à ce qu'on se mette à table à huit heures tapant. Il faut savoir ce que vous voulez, voilà bien cinq minutes que vos chevaux attendent Je vous demande pardon, Charles, dit-il en se tournant vers Swann, mais il est huit heures moins dix, Oriane est toujours en retard, il nous faut plus de cinq minutes pour aller chez la mère Saint-Euverte.»
Mme de Guermantes s'avança décidément vers la voiture et redit un dernier adieu à Swann. «Vous savez, nous reparlerons de cela, je ne crois pas un mot de ce que vous dites, mais il faut en parler ensemble. On vous aura bêtement effrayé, venez déjeuner, le jour que vous voudrez (pour Mme de Guermantes tout se résolvait toujours en déjeuners), vous me direz votre jour et votre heure», et relevant sa jupe rouge elle posa son pied sur le marchepied. Elle allait entrer en voiture, quand, voyant ce pied, le duc s'écria d'une voix terrible: «Oriane, qu'est-ce que vous alliez faire, malheureuse. Vous avez gardé vos souliers noirs! Avec une toilette rouge! Remontez vite mettre vos souliers rouges, ou bien, dit-il au valet de pied, dites tout de suite à la femme de chambre de Mme la duchesse de descendre des souliers rouges».
—Mais, mon ami, répondit doucement la duchesse, gênée de voir que Swann, qui sortait avec moi mais avait voulu laisser passer la voiture devant nous, avait entendu... puisque nous sommes en retard...
—Mais non, nous avons tout le temps. Il n'est que moins dix, nous ne mettrons pas dix minutes pour aller au parc Monceau. Et puis enfin, qu'est-ce que vous voulez, il serait huit heures et demie, ils patienteront, vous ne pouvez pourtant pas aller avec une robe rouge et des souliers noirs. D'ailleurs nous ne serons pas les derniers, allez, il y a les Sassenage, vous savez qu'ils n'arrivent jamais avant neuf heures moins vingt. La duchesse remonta dans sa chambre. «Hein, nous dit M. de Guermantes, les pauvres maris, on se moque bien d'eux, mais ils ont du bon tout de même. Sans moi, Oriane allait dîner en souliers noirs.»
—Ce n'est pas laid, dit Swann, et j'avais remarqué les souliers noirs, qui ne m'avaient nullement choqué.
—Je ne vous dis pas, répondit le duc, mais c'est plus élégant qu'ils soient de la même couleur que la robe. Et puis, soyez tranquille, elle n'aurait pas été plutôt arrivée qu'elle s'en serait aperçue et c'est moi qui aurais été obligé de venir chercher les souliers. J'aurais dîné à neuf heures. Adieu, mes petits enfants, dit-il en nous repoussant doucement, allez-vous-en avant qu'Oriane ne redescende. Ce n'est pas qu'elle n'aime vous voir tous les deux. Au contraire c'est qu'elle aime trop vous voir. Si elle vous trouve encore là, elle va se remettre à parler, elle est déjà très fatiguée, elle arrivera au dîner morte. Et puis je vous avouerai franchement que moi je meurs de faim. J'ai très mal déjeuné ce matin en descendant de train. Il y avait bien une sacrée sauce béarnaise, mais malgré cela, je ne serai pas fâché du tout, mais du tout, de me mettre à table. Huit heures moins cinq! Ah! les femmes! Elle va nous faire mal à l'estomac à tous les deux. Elle est bien moins solide qu'on ne croit. Le duc n'était nullement gêné de parler des malaises de sa femme et des siens à un mourant, car les premiers, l'intéressant davantage, lui apparaissaient plus importants. Aussi fut-ce seulement par bonne éducation et gaillardise, qu'après nous avoir éconduits gentiment, il cria à la cantonade et d'une voix de stentor, de la porte, à Swann qui était déjà dans la cour:
—Et puis vous, ne vous laissez pas frapper par ces bêtises des médecins, que diable! Ce sont des ânes. Vous vous portez comme le Pont-Neuf. Vous nous enterrerez tous!
(Povero er Palla! Piangeva. Gli ho detto: "Sono molto fiero di te, perché sei un ragazzo intelligente e sensibile. Io sono più intelligente, ma tu sei più sensibile!" E lui: "Ci vuole poco."
E beata Uga che - forse - non capisce un cazzo...)
(Ah, naturalmente Proust batte Céline tre a zero. Se proprio dobbiamo essere hooligan, scegliamo almeno una partita interessante!)
(Con un affettuoso pensiero al duca di Guermantes, vero liberista: "non si peritava di parlare dei suoi fastidi a un morente, perché quelli, interessandolo di più, gli sembravano più importanti". Se non è individualismo metodologico questo!)
Addendum delle 17:16:
(Breaking news: una nostra amica chiede a Giulia cosa è successo, lei glielo dice, e poi le dice che si è fatta la pipì addosso a scuola. L'amica osserva che è normale: tutto questo dolore da qualche parte dovrà pur uscire. E Uga: "Sì, ma io non piango perché non voglio che mamma pianga...". Dannata razza Capasso! Io sarò pure insensibile, ma queste sono toste come il marmo. Quindi, non era vero che non aveva capito un cazzo. Come del resto voi...).
Grazie. Ma ci riusciamo ad andare a vedere Vermeer prima che finisca e che tu parta?
RispondiEliminaMeglio di no. Ti ricordo come finisce il passo:
Elimina"On l’enterra, mais toute la nuit funèbre, aux vitrines éclairées, ses livres, disposés trois par trois, veillaient comme des anges aux ailes éployées et semblaient, pour celui qui n’était plus, le symbole de sa résurrection."
Ho mangiato pesante... Non vorrei che il Tramonto dell'euro vegliasse come un angelo dalle ali spiegate ecc.
P.s.: credo che ci sia un giovane matematico "diversamente proustiano" (Marco Basilisco) il quale ti accompagnerebbe volentieri. Del resto, se oggi ti ho detto "hai sposo e padre in me", il minimo che possa aspettarmi è che tu ti consoli con un Don Giovanni da strapazzo.
EliminaPps: era una minaccia, anzi, due minacce. Fine pena mai.
Quello delle scarpette rosse della duchessa di Guermantes è uno dei brani in assoluto più grandi (il più bello in assoluto, per me, la serata a teatro nella barcaccia della principessa di Guermantes). Alla morte di mia madre è successo proprio quello che lui racconta, dopo tanto soffrire le è tornato il viso giovane (mi viene da piangere ancora adesso a scrivere e sono passati tanti anni). Capisco che è successo qualcosa di triste e mi dispiace, ma credo che faccia sempre bene consolarsi con Proust, prof. E anche scrivere: a molti sembra strano, ma ci sono persone per cui scrivere è l'unica maniera di consolarsi.
RispondiEliminaÈ morto il nonno der Palla, quello materno. E guardandolo, nella serenità della quale tu e Proust parlate, er Palla ha finalmente capito da chi aveva preso il mento...
EliminaP.s.: avrei voluto imporvi tutto l'episodio, che comincia con l'agonia del provero Amanien d'Osmond, agonia della quale il duca non ne vuole sapere mezza, perché desidera solo andare alla festa mascherata (per poi filarsela e farsi i fatti suoi alla faccia della duchessa: un grande esempio per tutti noi, ma soprattutto per Marco Bessi).
EliminaPerché dove Proust stacca Céline è nell'umorismo. Non c'è partita. Come s'incazza il duca quando il suo domestico gli comunica che il cugino è ormai in fin di vita:
— Taisez-vous, espèce d’idiot, cria le duc au comble de la colère. Qu’est-ce qui vous demande tout ça ? Vous n’avez rien compris à ce qu’on vous a dit.
— Ce n’est pas à moi, c’est à Jules.
— Allez-vous vous taire ? hurla le duc, et se tournant vers Swann : « Quel bonheur qu’il soit vivant ! Il va reprendre des forces peu à peu. Il est vivant après une crise pareille. C’est déjà une excellente chose. On ne peut pas tout demander à la fois. Ça ne doit pas être désagréable un petit lavement d’huile camphrée. » Et le duc, se frottant les mains : « Il est vivant, qu’est-ce qu’on veut de plus ? Après avoir passé par où il a passé, c’est déjà bien beau. Il est même à envier d’avoir un tempérament pareil. Ah ! les malades, on a pour eux des petits soins qu’on ne prend pas pour nous. Il y a ce matin un bougre de cuisinier qui m’a fait un gigot à la sauce béarnaise, réussie à merveille, je le reconnais, mais justement à cause de cela, j’en ai tant pris que je l’ai encore sur l’estomac. Cela n’empêche qu’on ne viendra pas prendre de mes nouvelles comme de mon cher Amanien. On en prend même trop. Cela le fatigue. Il faut le laisser souffler. On le tue, cet homme, en envoyant tout le temps chez lui. »
Grandioso. L'egoismo maschile nella sua forma più pura.
D'altra parte, se non la prendi così...
Rockapasso sta cucinando di là, mi ha chiesto di portarle il mattarello. Apre la vedova non ancora allegra (e da me adorata), mi vede con l'oggetto, e io mi giustifico: "So che questo non le è più necessario, ma me lo ha chiesto Roberta...". Sono donne forti, pure troppo.
Ah si, ecco chi era: Proust!
EliminaQuello che guidava le macchine!
Alain Proust. Tu ci scherzi, ma a me è successo. All'Isola d'Elba in spiaggia. Ma era troppo carina per sopprimerla (non l'isola, l'interlocutrice).
EliminaAlberto, fai bene a insistere con Proust. (Effetto collaterale: ho detto che l'avrei finito di leggere e lo farò. Oramai non ho più scuse, "Il tramonto dell'Euro" l'ho letto tre volte, spero capito almeno 3/4.) I miei migliori auguri a tutta la famiglia.
RispondiEliminaCome abbiamo visto l'altra volta, trattasi di Marcel Proust, in Alla ricerca del tempo perduto, volume III, I Guermantes.
RispondiEliminaQuesta volta, trattandosi di brani diversi, li distribuisco (con calma) su più messaggi. La traduzione è sempre quella dei Grandi Tascabili Economici Newton, a cura di Paolo Pinto e Giuseppe Grasso condotta sul testo critico stabilito da Jean-Yves Tadié. Prefazione e traduzione di Giovanni Marchi:
Ar Palla™
Qualche ora dopo, Françoise poté un’ultima volta, e senza farli soffrire, pettinare quei bei capelli che incanutivano appena e finora erano parsi meno anziani di lei. Ma ora, al contrario, erano i soli a imporre la corona della vecchiaia sul viso ritornato giovane dal quale erano scomparse le rughe, le contrazioni, i gonfiori, le tensioni, i cedimenti che, da tanti anni, le aveva aggiunto la sofferenza. Come ai tempi lontani in cui i suoi genitori le avevano scelto uno sposo, aveva i lineamenti delicatamente segnati dalla purezza e dalla sottomissione, le guance illuminate da una casta speranza, da un sogno di felicità, perfino da un’innocente allegria, che gli anni avevano a poco a poco distrutta. La vita ritirandosi trascinava via le disillusioni della vita. Un sorriso sembrava posato suite labbra della nonna. Su quel letto funebre la morte l’aveva adagiata, come lo scultore del Medioevo, con le sembianze di una ragazza.
P.S.: condoglianze.
Dal volume V, La prigioniera.
EliminaA Rockapasso
Infine si trovò davanti al Vermeer [n.d.diBozzi: a me piace di più La ragazza con l'orecchino di perla, ma so' gusti], che si ricordava più splendente, più diverso da tutto quel che conosceva, ma dove, grazie all’articolo del critico, notò per la prima volta dei piccoli personaggi in blu, che la sabbia era rosa, e infine la preziosa materia della piccolissima ala di muro giallo. I suoi mancamenti aumentavano; egli fissava lo sguardo, come un bambino su una farfalla gialla che vuole catturare, sulla preziosa piccola ala di muro. «E’ così che avrei dovuto scrivere, diceva. I miei ultimi libri sono troppo scarni, sarebbe stato necessario passare parecchi strati di colore, rendere la frase in se stessa preziosa, come questa piccola ala di muro giallo.» Tuttavia la gravità dei suoi capogiri non gli sfuggiva. In una bilancia celeste gli appariva, su uno dei piatti, la sua stessa vita, mentre l’altro conteneva la piccola ala di muro dipinta cosi bene di giallo. Sentiva di aver dato incautamente la prima per la seconda. «Non vorrel però, si disse, essere per i giornali della sera il fatto di cronaca di questa mostra.» Si ripeteva: «Piccola ala di muro giallo con una tettoia, piccola ala di muro giallo», Intanto si abbatté su un divano tondo; cosi bruscamente smise di pensare che la sua vita era in pericolo e, ritornando all’ottimismo, si disse: «È una semplice indigestione dovuta a quelle patate non abbastanza cotte, non è nulla». Un nuovo colpo l’abbatté, rotolò dal divano per terra, accorsero tutti i visitatori e i guardiani. Era morto. Morto per sempre? Chi può dirlo? Certo, né le esperienze spiritiche né i dogmi religiosi provano che l’anima sopravviva. Quel che si può dire, è che tutto avviene nella nostra vita come se vi entrassimo con il fardello di obblighi contratti in una vita anteriore; non c’è nessuna ragione nelle condizioni della nostra vita su questa terra perché ci sentiamo obbligati a fare il bene, a essere delicati, o anche cortesi, né perché l’artista ateo si senta in dovere di rifare venti volte un pezzo che susciterà un'ammirazione che importerà ben poco al suo corpo mangiato dai vermi, come l'ala di muro giallo che dipinse con tanta abilità e raffinatezza un artista per sempre sconosciuto, appena identificato sotto il nome di Veermer. Tutti questi obblighi che non hanno sanzione nella vita presente sembra che appartengano a un altro mondo, fondato sulla bontà, sullo scrupolo, sul sacrificio, un mondo completamente diverso da questo, e da cui usciamo per nascere a questa terra, prima forse di tornarvi, a rivivere sotto l'imperio di quelle leggi ignote a cui abbiamo obbedito perché ne portavamo l'insegnamento in noi, senza sapere chi ve le avesse tracciate, quelle leggi cui ci avvicina ogni lavoro profondo dell'intelligenza e che sono invisibili soltanto — seppure! — per gli sciocchi. Perciò l'idea che Bergotte non fosse morto per sempre non è inverosimile.
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EliminaSempre dal volume III, I Guermantes.
Ar cavajerenero
«Ebbene, non ci dite se verrete in Italia con noi?
— Signora, credo proprio che non sarà possibile.
— Bene, la signora di Montmorency allora ha più fortuna. Siete stato con lei a Venezia e a Vicenza. Mi ha detto che con voi si vedono cose che non si vedrebbero altrimenti, di cui nessuno ha mai parlato, che le avete mostrato cose inaudite, e che, anche in quelle sconosciute, è riuscita a rendersi conto di certi particolari davanti ai quali, senza di voi, sarebbe potuta passare venti volte senza mai notarli. Decisamente è stata più favorita di noi... Prenderete l’immensa busta delle fotografie del signor Swann, disse al domestico, e andrete a portarla, da parte mia, questa sera alle dieci e mezza, in casa della contessa Molé.»
Swann scoppiò a ridere.
— Vorrei comunque sapere, gli domandò la signora di Guermantes, come, con dieci mesi d’anticipo, possiate sapere che sarà impossibile.
— Cara duchessa, se ci tenete a saperlo ve lo dirà, ma intanto potete vedere che sto molto male.
— Si, mio caro Charles, trovo che non abbiate affatto una buona cera, il vostro colorito non mi piace, ma non vi chiedo di partire tra una settimana, ma tra dieci mesi. In dieci mesi si ha il tempo di curarsi, no?»
In quel momento un domestico venne ad annunciare che la carrozza era pronta. «Andiamo, Oriane, a cavallo», disse il duca che già da qualche istante scalpitava d’impazienza, quasi fosse lui stesso uno del cavalli che aspettavano.
«Ebbene, in una parola, la ragione che vi impedirà di venire in Italia?», chiese la duchessa alzandosi per prendere congedo da noi. «Ma, cara amica, è che sarò morto da parecchi mesi. Secondo i medici che ho consultato alla fine dell’anno, il male di cui soffro, e che del resto può portarmi via anche subito, non mi lascerà in ogni caso più di tre o quattro mesi di vita, ed è già molto», rispose Swann sorridendo, mentre il domestico apriva la porta vetrata del vestibolo per lasciar passare la duchessa.
«Ma che cosa dite?», esclamò la duchessa interrompendo un istante il suo cammino verso la carrozza e alzando i suoi begli occhi azzurri e malinconici, ma pieni d’incertezza. Posta per la prima volta nella sua vita tra due doveri così diversi come salire in carrozza per andare a cena fuori, e testimoniare pietà a un uomo che sta per morire, nel codice delle convenienze non trovava nulla che indicasse la procedura da seguire e, non sapendo a quale dare la preferenza, ritenne di dovere far finta di non credere che la seconda alternativa potesse darsi, in modo da obbedire alla prima che in quel momento richiedeva meno sforzo, e pensò che il miglior modo per risolvere il conflitto era negarlo. «Volete scherzare?» disse a Swann.
«Sarebbe uno scherzo di ottimo gusto, rispose ironicamente Swann. Non so perché vi dico questo, finora non vi avevo mai parlato della mia malattia. Ma dal momento che me l’avete chiesto e che ora posso morire da un giorno all’altro... Ma soprattutto non voglio che ritardiate, siete a cena fuori», aggiunse perché sapeva che, per gli altri, i propri obblighi mondani vengono prima della morte di un amico, e si metteva nel loro panni per cortesia. Ma quelli della duchessa le consentivano d’altra parte di accorgersi confusamente che il pranzo a cui lei si recava doveva contare per Swann meno della propria morte. Così, continuando a incamminarsi verso la carrozza, scrollò le spalle dicendo: «Non preoccupatevi di questa cena. Non ha alcuna importanza!» Ma quelle parole misero di cattivo umore il duca che esclamò: «Suvvia, Oriane, non state lì a chiacchierare e a scambiarvi le vostre geremiadi con Swann, sapete bene che la signora di Saint-Euverte tiene moltissimo a che ci si metta a tavola alle otto in punto. Bisogna sapere quel che si vuole, sono già cinque minuti che i cavalli aspettano. Vi chiedo scusa, Charles, disse rivolgendosi a Swann, ma sono le otto meno dieci. Oriane è sempre in ritardo, ci vogliono più di cinque minuti per andare dalla vecchia Saint-Euverte.»
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EliminaLa signora di Guermantes si avviò risolutamente alla carrozza e rivolse un ultimo addio a Swann. «Ne riparleremo, non credo a una parola di quello che dite, ma bisogna parlarne insieme. Vi hanno stupidamente terrorizzato, venite a colazione, il giorno che vorrete (per la Signora di Guermantes tutto si risolveva sempre in colazioni), sceglierete voi il giorno e l’ora», e sollevando la gonna rossa pose il piede sul predellino. Stava per entrare in carrozza, quando, vedendo quel piede, il duca esclamò con voce terribile: «Oriane, che cosa stavate per fare, sciagurata! Avete tenuto le scarpe nere! Con un vestito rosso! Salite subito a mettervi le scarpe rosse, anzi, disse al domestico, dite subito alla cameriera della signora duchessa di portar giù le scarpe rosse.
— Ma caro», rispose dolcemente la duchessa, imbarazzata vedendo che Swann, che usciva con me ma aveva voluto lasciar passare la carrozza, avesse sentito, «visto che siamo in ritardo...
— Ma no, abbiamo tutto il tempo. Sono solo le otto meno dieci, non impiegheremo dieci minuti per arrivare al parc Monceau. E poi insomma, che volete, arriveremo alle otto e mezza, pazienteranno, in ogni caso non potete presentarvi con un abito rosso e delle scarpe nere. D’altronde non saremo gli ultimi, via, ci sono i Sassenage, sapete che non arrivano mai prima delle nove meno venti.» La duchessa risalì in camera sua.
«Eh!, ci disse il Signor di Guermantes, poveri mariti, ci si burla di loro, ma servon pure a qualcosa! Senza di me, Oriane sarebbe andata a cena con le scarpe nere.
— Non è poi così brutto, disse Swann, avevo già notato le scarpe nere, ma non mi hanno dato alcun fastidio.
— Non dico di no, rispose il duca, ma è più elegante che siano dello stesso colore del vestito. E poi, state tranquillo, non avrebbe avuto il tempo di arrivare che se ne sarebbe accorta, ed io sarei stato costretto a venire a prendere le scarpe. Avrei cenato alle nove. Addio, miei cari, disse spingendoci via dolcemente, andatevene prima che Oriane riscenda. Non che non le faccia piacere vedervi entrambi. Al contrario, ama troppo vedervi. Se vi trova ancora qui, ricomincerà a parlare, è già tanto stanca, arriverà al pranzo sfinita. E poi vi confesserò francamente che muoio di fame. Ho fatto una pessima colazione stamattina scendendo dal treno. C’era anche quella maledetta salsa bernese, ma ciò nonostante non sarà affatto, ma proprio affatto seccato di mettermi a tavola. Le otto meno cinque! Ah! le donne! Finirà che staremo male di stomaco tutti e due. Lei è assai meno solida di quanto si creda.»
Il duca non era affatto imbarazzato di parlare dei malesseri suoi e di sua moglie a un moribondo, poiché i primi lo interessavano di più, gli sembravano più importanti. Così, fu soltanto per buona educazione e per salacità che, dopo averci gentilmente accompagnati, gridò al vento e con voce stentorea, dalla porta, a Swann che era già nel cortile:
«E voi, non lasciatevi impressionare da quelle sciocchezze dei medici, diavolo! Sono degli asini. Siete sano come il Pont-Neuf. Ci seppellirete tutti!».
Je suis désolée.
RispondiEliminaUn abbraccio a Rockapasso.
Vermeer, Proust e stendere la pasta mi sembrano un'ottima terapia. Un abbraccio a Rockapasso, anche se la conosco solo per le cose molto belle che ha scritto qui.
RispondiEliminaUffa però c'è pure chi non capisce un acca di francese.....
RispondiEliminaRaffaele
Chi non capisce un'acca si atth...
EliminaOppure aspetta er sempre valido Correttore di Bozzi! Questo è un blog elitista, che cce vòi fa'...
Per Uga: non c'è niente di male a piangere quando muoiono le persone care, anche Gesù ha pianto quando è morto Lazzaro, e sì che stava per resuscitarlo! Volevo anche chiederti una cosa: conosci il film "L'uomo che piantava gli alberi?" di Frédérick Back, edito da Salani? Se non lo conosci, di a papà di comprartelo, scommetto che ti piace!
RispondiEliminaLo conosce la mamma, hai ragione, le piacerebbe molto, ora glielo ordino.
EliminaSincere condoglianze a tutta la famiglia.
RispondiEliminaHo sempre un senso di pudore a fare le condoglianze,mi succede anche con le persone che conosco da sempre.Per quello che può valere per il Palla e Uga impareranno che le persone care non muoiono mai dentro di noi.
RispondiEliminaVolevo fare una battuta su Radicondoli ma ora mi sembra tutto cosi banale.
Anch'io volevo fare una battuta sul post di Radicondoli, l'avevo già scritta ma, quando finalmente ho capito il senso di questo post, l'ho cancellata.
EliminaLe mie condoglianze ai suoi e a lei.
Amico caro, ti mancano le basi. Il senso è che quando si muore si smette di soffrire, e che finché si scherza si è vivi. Quindi non farmi stare in pensiero: scherza pure! Essere toscani, come ho cercato di spiegare a Radicondoli, presenta pregi (la superbia, la faziosità,...) ma per fortuna anche qualche difetto.
EliminaRadicondoli complimenti a te e agli organizzatori ( sto scrivendo mentre sento Vendola con le cuffie a piazza pulita). La battuta era una segata "paese che vai marxista che trovi"(pensavo che ti saresti alterato).
EliminaUnico dubbio: il mio collega ha posto le sue paure sulla delocalizzazione delle imprese,ora è vero che l'offerta nel medio periodo copre sempre la domanda e non viceversa,ma la mia sensazione è che nelle tue analisi non tocchi mai il problema dei paesi dai bassi salari che non è solo l'Asia me è anche l'est Europa e altri come il Messico (che è l'est dell'America),Ora come scrivi nel libro l'uscita da l'euro e la flessibilità della moneta di per se non risolve tutti i problemi.Cosa eviti accuratamente di dire :-)
Azz..ora in cuffia c'è una rappresentate della Richard Ginori, chissà se loro si scandalizzano se sentono parlare di contingentamento delle merci e di modifiche a livello di WTO e FMI come auspicato sul sito di 48 (1) eliminando l'ideologia liberista e inserendo criteri di democrazia del lavoro.
In fondo se hai visto Santoro inizia proprio dentro una fabbrica del nord-est dove l'imprenditore pone queste problematiche.
1) http://orizzonte48.blogspot.it/2013/01/costituzioni-democratiche-e.html
Roberto beato te che te ne sei accorto per tempo !!!! Maremma eva
EliminaNel quadro del programma per la correttezza di genere, che in questo blog viene normalmente portato avanti dal compagno (cha sbaglia) Alex, suggerisco un più politicamente corretto:
EliminaMAREMMA CETRIOLA!
che ho sentito profferire dal cusginetto valdelsano della mi' Uga (che gli garba di molto, al cusginetto...).
Desolato.
RispondiEliminaCose che capitano: se non lo sai tu! L'ho saputo svegliandomi ad Arezzo, e ho pensato: meglio così. Grazie ancora di tutto, è stata una bellissima esperienza, ripasserò a trovarvi.
EliminaChiedo scusa,(la solita brutta figura) volevo dire condoglianze (al posto di auguri), ma il colpo sulla tastiera era partito...pardonnez-moi je vous en prie.
RispondiEliminaUn pensiero a tutti voi, specialmente ai figli. I nonni amati non muoiono.
RispondiEliminaUn abbraccio.
RispondiEliminaSilvia e E.
Ma E. vuole ancora parlare cor Palla, dopo che lui ha parlato per tutta la sera di Assassins Creed con la moglie del Bessi? Dove ho sbagliato?
EliminaSenti, e tte ttu mi mandi coteste cose costì che tu m'avevi detto mi mandavi? Mi hai messo una curiosità addosso! Le leggerò fra tre anni, ma intanto...
Ricambio l'abbraccio.
E. dice che er Palla è tanto simpatico (e poi è cresciuto... "hai visto come è diventato alto?, eh mammma?"), e Uga è così tenerina!
EliminaE te le mando, ma prima me le rileggo un pohino, 'un voglio miha fare figuruccia...
E. non devi considerare mia moglie una rivale! Non per il fatto che siamo sposati ovviamente, ma semplicemente perchè mia moglie è più coetanea di Uga che der Palla. La risposta giusta è dentro di lui solo che ancora non l'ha ben presente... Si sa del resto che le donne maturano prima.
EliminaP.S.: Alberto comincia a preoccuparti... Il tuo miglior studente è un fermatore del declino e tuo figlio preferisce una gamer al posto di una violinista. Va bene che non si è mai profeti in patria ma tu esageri decisamente!
Nella vita nulla muore, delle cose fatte con il cuore. Un abbraccio.
RispondiEliminaLe mie condoglianze più sentite a Roberta e una carezza ai bambini.
RispondiEliminaCe la vogliamo mettere un po' di enfasi su questa carezza ai bambini? Sì, dai...
EliminaCondoglianze prof, a lei e a tutta la famiglia. Un grande abbraccio ai bimbi e un saluto in cielo al nonno...
RispondiEliminaParigi con la neve e in solitudine è un po' malinconica, ora ancor più. Condoglianze a Rockapasso, ai bimbi e a lei, Professore,
RispondiEliminaSto arrivando... Ho pure l'intervista con gli ortotteri franciliani! Rendite conto! Manco in Francia mollano la presa! Quanti nun so grilli, so cavallette (sempre ortotteri, appunto). Vedi di non scomparire quando arrivo!
EliminaAltro che scomparire Prof... Mercoledì son di nuovo in Padania e martedì prossimo nella mia amatissima perfida Albione... Mi sarebbe davvero piaciuto incontrarla qui! Ma ci ritorno ancora tra un mesetto... 'Na vitaccia!
EliminaVi sono vicino prof. 1 carezza ai bimbi e 1 pensiero al nonno
RispondiEliminaCon tutto questo DDT anch'io brancolo agonizzante per terra . Urge apertura finestra http://www.youtube.com/watch?v=pNUp-2Ji_Eo
RispondiEliminaQuesta è la mia reazione standard quando i signoraggiai vengono a propormi un Auriticchio stagionato...
EliminaNon ho molto tempo per seguire il blog, anche se cerco sempre di leggerla, ma vorrei esprimere con affetto, pur se virtuale, anch'io le mie condoglianze, e un abbraccio (sempre virtuale) ai suoi pargoli.
RispondiEliminaUn affettuoso abbaraccio a lei e la sua famiglia....
RispondiEliminaUn abbraccio a tutta la famiglia, in particolare a Roberta.
RispondiEliminaD, M & M
Condoglianze a tutta la famiglia.
RispondiEliminaCara Roberta,
RispondiEliminaanche se non ci conosciamo sono molto triste per il tuo papà. Sono vicina a te e a tutta la tua famiglia. Un abbraccio.
Buongiorno Alberto porgo le mie condoglianze a sua moglie a lei e ai bambini.
RispondiEliminaChe dire?
RispondiEliminaE' stato già scritto tutto.
Ma siamo esseri umani e anche IO voglio esprimere un pensiero di affettuosa vicinanza a rockapasso e un grazie al genitore non più tra noi (per aver allevato chi sopporta e sostiene goofy più di tutti).
Mi è sempre piaciuto pensare che lei conduca una sorta di guerra d'indipendenza, dove lei, novello Garibaldi, guida il suo manipolo di mille soldati (volontari; è bene sottolinearlo...) provocando danni tra le fila del nemico; anche se non conosce perfettamente, una ad una, le sue Camice Rosse, può immaginare lo spirito con cui faccio le condoglianze a tutta la famiglia ma soprattutto alla nostra Anita.
RispondiEliminaVoglio unirmi anche io a fare le mie più sentite condoglianze a sua moglie, a Lei ed ai suoi bimbi. Anche io ho perso mio padre recentemente e sono sicuro che i suoi familiari saranno confortati da questi splendidi brani tratti da Proust (che confesso leggo qui per la prima volta non avendo mai letto quel libro, come tantissimi altri, purtroppo), come lo hanno dato a me nel ripensare alla serenità del volto di mio padre, dopo tante sofferenze.
RispondiEliminaIo quando penso ai miei morti mi aiuto con queste due ninne nanne rese demoniache dal genio. Funzionano sempre. casa tua mi sembra un ambiente ricettivo http://www.youtube.com/watch?v=PkLADpBq2A4 http://www.youtube.com/watch?v=IsuLs3RvAuU
RispondiEliminaSi, ma Proust fa catenaccio, il gioco di Céline é più fluido :-D
RispondiEliminaSì, confesso a voi fratelli che ogni volta che mi ci rimetto faccio una fatica a bestia (come del resto ogni volta che mi chiedono di suonare il flauto): è un problema di respirazione. Però poi...
EliminaAhimè, lo confesso
RispondiEliminanon parlo francese
ed ecco che adesso
ne pago le spese...
Lessi la Ricerca un'estate di trent'anni fa, in delizioso ozio
borghese. Era una lussuosa edizione della Einaudi, proletariamente "espropriata" alla Feltrinelli da un mio caro amico, che poi me la prestò. La traduzione era eccellente, ma ovviamente non v'è modo di rendere appieno la "musica delle parole" del grande Marcel. Nella mia prossima vita spero d'esser più poliglotta.
Condoglianze.
I am with you.
And, by all means, go on.
Sincere condoglianze.
RispondiEliminaCondoglianze sentite a te ed ai tuoi Alberto. Una delle ragioni per cui non trovo assolutamente il tempo di dedicarti una attenzione maggiore è proprio questa dei vecchi che, ahimè, invecchiano.
RispondiEliminaCiao!
carlo (quello del flauto)
Condoglianze a Rockapasso e tutta la famiglia. Paola
EliminaConservare ironia e spirito di condivisione anche in momenti dolorosi. Un'altra bella lezione del Prof.
RispondiElimina"Ci vuole poco." (Er Palla)... Che talento! Chapeau! (una delle pochissime parole francesi che conosco..quindi non so la signorina Uga, ma io di sicuro non c'ho capito un ...)
Un pensiero affettuoso a tutti
Condoglianze a tutta la famiglia
RispondiEliminaCarissimi, ringrazio tutti coloro che hanno voluto testimoniarci l'affetto e la vicinanza, so che questo è un posto speciale e sono felice di scoprire ogni volta che lo apro che... non siamo soli.
RispondiEliminaHo imparato da una lunga amicizia con un gesuita più unico che raro ad affrontare ogni cosa, anche la più importante con una vena di ironia e di capacità di sorridere. Mi ha insegnato a "ridere dei simboli ultimi della propria fede", citando se non erro un libro di Cox, forse "La festa dei folli".
E' stato la mia guida spirituale, ogni anno veniva invitato a casa mia verso il 2 novembre per celebrare la "messa dei mortacci", in cui venivano ricordati tutti i defunti di famiglia, e alla quale partecipava sempre anche mio padre, mangiapreti, comunista, patriota e chi più ne ha più ne metta.
Quando il gesuita ci ha lasciato, troppo presto, con la mia comunità siamo andati a trovarlo nel suo paese d'origine, Dronero, per visitare la sua tomba, ma molto di più per un pellegrinaggio nei suoi luoghi del cuore, la riva del Maira, le montagne intorno, e conoscere i negozianti di cui ci aveva sempre parlato. La proprietaria di una splendida pasticceria, commossa dalla nostra visita, ci ha regalato un enorme sacchetto di droneresi (dolcetti di meringa ripiena di una crema al rhum, deliziosi), dicendoci "Questi li mangerete in comunità, in suffragio". Che ve lo dico a ffa', a momenti rotoliamo per terra dal ridere, ma da allora è così che esorcizziamo la tristezza della morte. E quindi già sabato sera a casa di mia madre sembrava ci fosse una festa, con aperitivi per tutti e tutti in cucina a preparare qualcosa. E la sera dopo, uguale. Mio padre sarà sempre ricordato come uno che scherzava e aveva sempre una barzelletta da raccontare. Non era il caso di intristirsi troppo. E se volete sapere chi era, vi metto il link ad un articolo scritto da un suo amico http://www.online-jazz.net/wp/2013/01/14/ciao-roberto-il-jazz-ti-accompagnera-sempre/
grazie a te Rockapasso, festeggiare qualcuno che non c'è più mi sembra il modo più bello di esorcizzare la morte...
Eliminaun abbraccio
Ho letto solo ora questo post!
EliminaDunque Riformulo le condoglianze
Leggo solo ora. Un abbraccio a te, Alberto, ed a tutta la tua famiglia.
RispondiEliminaPer quel che può valere: condoglianze anche da da parte di uno sconosciuto che risponde al nome di Valter.
RispondiEliminaIn questi mesi, sul blog Alberto ha parlato spesso dei suoi familiari e così è finita che i lettori più assidui ci siamo "affezionati" alla "famiglia Bagnai".
Vi abbraccio, Valter
Caro Alberto leggo solo ora e mi piace essere vicino in qualche modo a tutta la tua stupenda famiglia, in questo momento di dolore.
RispondiEliminaIo ho perso i nonni materni e mio nonno paterno nel corso degli ultimi due anni, e nonostante l'avanzata età di tutti e tre non mi vergogno nel ricordare le lacrime versate per la loro scomparsa; un pezzo importante di noi nipoti se ne va con loro.
Intuendo dal post (aimè il francese proprio non lo capisco!) cosa fosse successo, mi sono tornati in mente tanti ricordi della mia infanzia passata in buona parte in campagna dai miei nonni materni, specialmente nei periodi estivi. Non avevo più di sei anni quando mio nonno Filippo mi portava con lui sul vecchio trattore cingolato Fiat ad arare i campi...qualche volta mi faceva anche guidare....quanto erano pesanti quelle leve per un piccolo fanciullo come me! Che stupende giornate passate nei vigneti a raccogliere l'uva per la vendemmia, che profumi provenienti dai frutteti, che passione e che sacrifici hanno affrontato i nostri nonni, che ricordi, che emozioni, che bello poterli ricordare per sempre così i nosti nonni!
Un abbraccio a te e a Roberta e uno speciale ai bimbi.
Pippo Pippo non lo sa
Eliminache la traduzione io l'ho pubblicata già...
Scusami non avevo avuto tempo di leggere i commenti.
EliminaGrazie
Un abbraccio a Rockapasso e alle creature!
RispondiEliminaAnni fa mi trovavo in Nigeria per questioni di lavoro. Per tre giorni e tre notti, in maniera incessante, ho continuato a sentire musica a tutto volume che filtrava, da distante, attraverso i palmeti.
RispondiEliminaAlla fine, incuriosito, ho chiesto ad un amico del luogo: "Is there a rave party in a village near here??!!". "Oh nonono! It's a burial!". Ed ho pensato:"voi sì che la sapete lunga amico..."
Sincere condoglianze a tutti voi...
Carlo