(…voici l'article qui m'a lancé dans le débat italien il y a quatre ans. Il n'a pas perdu d'actualité, comme vous verrez. Mes remerciements à Paul Friedrich pour sa traduction du texte de l’article. J’ai pensé bon retenir quelque faute dont je déclare ma responsabilité…)
Il y a un an (en juillet 2010, note du traducteur), je débattais avec Aristide et lui demandais comment était-il possible que la gauche italienne ait revendiqué avec tant de fierté la paternité de l’Euro : ne voyait-il pas à quel point c’était contraire aux intérêts de son électorat ? Une demande similaire à celle de Rossanda. Aristide, économiste de gauche, me répondit “Cher Alberto, les coûts de l’Euro, comme tu dis, sont connus, tous les manuels les expliquent. Nos hommes politiques les voient aussi, mais ils ne peuvent pas les expliquer à leurs électeurs : si ces derniers avaient pu comparer les coûts et les bénéfices, ils n’auraient jamais accepté l’Euro. En maintenant les électeurs dans l’ignorance, nous avons pu agir, les mettant dans une impasse dont ils ne peuvent sortir qu’en décidant de faire la chose juste, c’est-à-dire d’avancer vers l’union totale, fiscale et politique, de l’Europe.” En résumé : “le peuple ne sait pas quel est son intérêt : heureusement à gauche nous le savons et nous le ferons contre sa volonté”. Ou encore : “je sais que tu ne sais pas nager et que si je te mets dans la piscine tu vas te noyer.... à moins que tu ne “décides librement” de faire la chose juste : apprendre à nager”. Une sage décision que tu prendras après un débat loyal, fondé sur le fait que je te fonce dessus à pleine vitesse et que je te jette à l’eau. Belle conception de la démocratie pour un intellectuel de gauche ! Ce paternalisme terrifiant peut sembler plus physiologique chez un démocrate-chrétien, mais ça ne devrait pas l’être. “Il est toujours beau de régner, n’importe comme on y parvienne” dit Charlemagne dans l’Adelchi de Manzoni. Le catholique Prodi n’a pas lu la suite. S’il avait continué, il aurait vu que pour le catholique Manzoni la Realpolitik finit en tragédie : la fin ne justifie pas les moyens. Il est tragique de croire que “Plus d’Europe” puisse résoudre les problèmes : c’est un argument dont la futilité ne peut s’apprécier que si on analyse d’abord la véritable cause des tensions actuelles.
La dette publique n’y est pour rien
L’unanimité avec laquelle la gauche et la droite continuent de se concentrer sur la dette publique est consternante. Que la droite le fasse n’est pas anormal : la contre-attaque idéologique dirigée contre l’intervention de l’Etat dans l’économie est au cœur de la contre-réforme qui a suivi l’effondrement du mur de Berlin. Ceci est clair pour Rossanda. Je rappelle qu’aucun économiste n’a jamais affirmé, avant le traité de Maastricht, que la viabilité d’une union monétaire exige le respect de seuils sur la dette publique (les 60% dont Rossanda parle). Le débat sur la “convergence fiscale” est né après Maastricht. Rappelons-nous au passage que ces seuils sont insensés. Maastricht est un manifeste idéologique : moins d’Etat (donc plus de marché). Mais pourquoi donc ici (à gauche) personne n’ose ouvrir le débat sur Maastricht ? Cela, Rossanda ne l’a pas vu et ne se l’est pas demandé. Si le problème était la dette publique, en 2008 la crise aurait touché d’abord la Grèce (avec une dette publique à 110% du PIB) puis l’Italie (106%), la Belgique (89%), la France (67%) et l’Allemagne (66%). Les autres pays de l’Eurozone avaient des dettes publiques inférieures. Mais la crise a explosé d’abord en Irlande (avec une dette publique de seulement 44% du PIB), en Espagne (40%), au Portugal (65%) et seulement après en Grèce et en Italie. Qu’ont en commun ces pays ? Pas la dette publique (très faibles pour les premiers pays touchés, très élevées pour les derniers) mais l’inflation. Déjà en 2006 la BCE indiquait qu’au Portugal, en Irlande, en Grèce et en Espagne l’inflation ne convergeait pas vers celle des pays “vertueux”. Les PIGS étaient un club à part, distinct du club du mark (Allemagne, France, Belgique...) et c’est cela le vrai problème : les économistes savent depuis longtemps que des taux d’inflation différents dans une union monétaire conduisent à une crise de la dette extérieure (qui est essentiellement privée).
Inflation et dette extérieure
Si dans un pays X les prix augmentent plus vite que ceux de ses partenaires, X exporte toujours moins et importe toujours plus (car les produits de X deviennent plus chers que ceux de ses partenaires), mettant en déficit la balance des paiements. La monnaie de X, nécessaire pour acheter ses produits, est moins demandée et son prix diminue. En fait, X dévalue : dans ce cas, ces produits deviennent moins chers à l’export et son déséquilibre commercial diminue. Les mêmes effets se produisent de façon inversée dans le pays en excédent commercial : sa monnaie devient plus recherchée et elle s’apprécie. Mais si X est lié à ses partenaires dans une union monétaire, le prix de sa monnaie ne permet plus de rétablir l’équilibre de son commerce extérieur, et donc il n’y a que deux solutions : ou X se met en déflation, ou ses partenaires excédentaires augmentent l’inflation. Dans la vision keynésienne, les deux mécanismes sont complémentaires, les partenaires doivent trouver un compromis parce que l’excédent des uns et le déficit des autres sont les deux faces d’une même médaille (on ne peut pas être excédentaire si personne n’est en déficit). Aux coupes dans le pays déficitaire doit s’accompagner une expansion de la demande dans les pays en excédent. Mais la vision qui prédomine aujourd’hui est asymétrique : la seule bonne inflation est une inflation morte, c’est-à-dire à zéro, les pays en excédent sont des “bons élèves” et ce sont les “méchants” en déficit qui doivent se mettre en déflation, pour converger vers les gentils. Et que se passe-t-il si des pays, comme les PIGS, n’y arrivent pas ? Les recettes d’exportations diminuent et ils doivent s’endetter auprès de l’extérieur pour financer leurs importations. Les pays à plus forte inflation sont aussi ceux qui ont accumulé le plus de dette extérieure de 1999 à 2007 : la Grèce (+78% de points de PIB), le Portugal (+67%), l’Irlande (+65%) et l’Espagne (+62%). Avec la hausse de la dette les intérêts augmentent et on entre dans la spirale infernale : on s’endette auprès de l’extérieur pour payer les intérêts vers l’extérieur, le spread augmente et la crise se déclenche.
Le spectre de 1992
Et l’Italie ? Rossanda dit “Notre endettement est surtout interne”. Cela n’est plus vrai. Pensez-vous vraiment que les marchés s’intéressent à qui passe les nuits avec Berlusconi ? Vous pensez qu’ils s’inquiètent parce que la dette publique est “élevée” ? Mais cela fait 20 ans que notre dette publique dépasse les 100% du PIB et nos gouvernements passés, quoique moins folkloriques, ont été souvent plus instables. Ce n’est pas cela qui préoccupe les marchés : ce qui les préoccupe est qu’aujourd’hui, comme en 1992, notre endettement auprès de l’extérieur est en train d’augmenter, et que cette augmentation, comme en 1992, provient de la hausse des remboursements d’intérêts sur la dette extérieure, qui est pour l’essentiel une dette privée, contractée par les ménages et les entreprises (65% du passif extérieur de l’Italie est d’origine privée).
A qui profite le crime ?
Fondé sur l’asymétrie idéologique mercantiliste (les “bons élèves” ne doivent pas coopérer) et monétariste (inflation zéro) le choix politique de se priver de l’instrument du taux de change devient un instrument de lutte de classes. Si le taux de change est fixe, le poids de l’ajustement se transfère sur les prix des biens, qui peuvent diminuer soit en réduisant les coûts (ceux du travail puisque celui des matières premières ne dépend pas de nous) soit en augmentant la productivité. La précarité et la réduction des salaires sont au coin de la rue. La gauche qui veut l’Euro mais ne veut pas de Marchionne me fait un peu peine (note du traducteur : Sergio Marchionne, PDG de FIAT, très critiqué à l’époque par la gauche comme exemple de capitaliste prédateur). Celui qui n’entre pas en déflation accumule lde a dette extérieure, jusqu’à la crise, à la suite de laquelle, l’Etat, pour éviter l’effondrement des banques, reprend les dettes causées par les déséquilibres extérieurs et les transforment ainsi en dette publique. A la privatisation des profits suit la socialisation des pertes, avec l’avantage de pouvoir blâmer a posteriori les comptes publics. Le choix n’est donc pas d’entrer ou pas en déflation, mais plutôt d’entrer en déflation tout de suite ou plus tard. Un choix restreint, mais uniquement parce que la stupidité idéologique impose de se concentrer sur le symptôme (le déficit public, qui ne peut être corrigé qu’en taillant dans les dépenses), plutôt que sur la cause (le déséquilibre extérieur, qui pourrait être corrigé en coopérant). La réponse correcte à la demande de Rossanda “ n’y aurait-il pas eu une erreur quelque part ?” est donc celle donnée par elle-même. Non, il n’y a eu aucune erreur. Le but qu’on voulait atteindre, à savoir la “discipline” des travailleurs, a été atteint. Il ne sera pas “de gauche”, mais si vous voulez continuer à appeler “ gauche” des gouvernements “techniques” d’orientation démocrate-chrétienne, grand bien vous fasse ! Le manuel d’Acocella le dit clairement : le “taux de change fort” sert à discipliner les syndicats.
Plus d’Europe ?
Selon la théorie économique, une union monétaire peut tenir sans tension sur le chômage si les pays sont fiscalement intégrés, parce que cela facilite les transferts de ressources des pays en expansion vers ceux en récession. Une “solution” qui intervient en aval, c’est à dire qui atténue le symptôme, sans guérir la cause (les déséquilibres extérieurs). C’est le fameux “Plus d’Europe”. Un exemple : nous fêtons cette année le 150ème anniversaire de l’heureuse union monétaire, fiscale et politique de notre pays (qui a compté ses morts, comme toute union). “Plus d’Italie” nous l’avons eu, n’est-ce pas ? Mais 150 ans après, la convergence des prix entre les différentes régions n’est pas achevée et le Sud a un rapport entre endettement extérieur et PIB supérieur à 15%, c’est à dire que l’Italie du Sud survit en important des capitaux du reste du monde (en fait, surtout du reste de l’Italie). Après cinquante ans d’intégration fiscale dans l’Italie (monétairement et politiquement) unifiée, nous avons eu les chemises vertes en Italie du Nord : il suffirait de dix ans d’intégration fiscale dans la zone Euro, peut-être à coup d’Eurobonds pour avoir de nouveau les chemises brunes en Allemagne (note du traducteur : les chemises vertes sont l’uniforme des militants de la Ligue du Nord, le parti qui revendique la sécession du Nord de l’Italie). L’intégration fiscale n’est pas politiquement soutenable parce que personne ne veut payer pour les autres, surtout quand les médias, esclaves de l’asymétrie idéologique, bombardent le message que les autres sont des fainéants, peu productifs, et que c’est “de leur faute”. Qu’ils soient Grecs, Turcs, ou Juifs, nous savons comment cela va finir quand on nous dit que la faute est aux autres.
Deutschland über alles
Les solutions “en aval” des déséquilibres extérieurs sont politiquement insoutenables, mais les solutions “en amont” le sont aussi. Continuer avec l’Euro exigerait de sortir de l’asymétrie idéologique mercantiliste. Il faudrait prévoir des incitations symétriques pour revenir à la norme pour les pays qui ont dépassé par le haut ou par le bas un objectif d’inflation. La coordination dont parle Rossanda devrait être construite autour de cet objectif. Mais le poids des pays “vertueux” l’empêcherait. En effet, l’Euro est le succès de deux processus historiques. Rossanda voit le premier (la contre-attaque du capital pour récupérer le terrain perdu depuis les Trente glorieuses) mais pas le second : la lutte séculaire de l’Allemagne pour se doter d’un pré carré commercial. On s’extasie (à gauche et à droite) devant le succès de l’Allemagne, la “locomotive” de l’Europe, qui croît en captant la demande des pays émergents. Mais que disent les chiffres ? De 1999 à 2007, l’excédent commercial allemand a augmenté de 239 milliards de dollars, dont 156 réalisés en Europe, alors que le solde commercial avec la Chine s’est dégradé de 20 milliards (d’un déficit de -4 à un de -24). Les journalistes disent que l’Allemagne exporte en Orient et que c’est ainsi qu’elle soutient sa croissance. Les chiffres disent le contraire. C’est la demande des pays européens, drogués au taux de change fixe, qui soutient la croissance allemande. Et l’Allemagne ne renoncera pas à une asymétrie sur laquelle elle s’engraisse. Mais pourquoi les gouvernements “périphériques” se sont-ils fait embobiner par l’Allemagne ? Le manuel de Gandolfo le dit : la monnaie unique favorise une “illusion de politique économique” qui permet aux gouvernements de poursuivre des objectifs politiquement inacceptables, et de s’en sortir en prétendant qu’ils sont imposés par des instances supérieures (combien de fois avons-nous entendu “l’Europe nous demande de”... ?). La fin (de la lutte des classes inversée) justifie les moyens (l’ancrage à l’Allemagne).
La dévaluation rend aveugle
C’est un film déjà vu. Vous vous souvenez du SME “crédible” ? De 1987 à 1991 les taux de change des pays d’Europe sont restés fixes. En Italie l’inflation est montée de 4,7% à 6,2%, avec un prix du pétrole en chute (mais les taux de change fixes n’étaient donc pas censés dompter l’inflation ?). L’Allemagne voyageait sur une moyenne de 2%. La compétitivité italienne donc diminuait, l’endettement extérieur augmentait et après la récession américaine de 1991, l’Italie dut dévaluer. Dévaluation ! Essayez de dire ce mot à un intellectuel de gauche. Il rougira de toute sa pudeur virginale. Ce n’est pas sa faute. Pendant des décennies, on l’a bombardé avec le message que la dévaluation est comme la masturbation : une « sale chose », qui provoque un soulagement temporaire et stérile, et des dommages terribles à long terme. Il n’est pas anormal que dans un système avec un guide allemand le principe de Goebbels soit appliqué : il suffit de répéter assez un mensonge pour qu’il devienne une vérité. Mais que s’est-il passé après 1992 ? L’inflation a baissé d’un demi-point en 1993 et encore un demi-point en 1994. Le rapport dette extérieure/PIB a été divisé par deux en cinq ans (de -12 à -6 points de PIB). La facture énergétique s’est améliorée (de -1,1 à -1,0 point). Après le choc initial, l’Italie a cru à une moyenne de 2% de 1994 à 1997. La leçon sur les dommages de la dévaluation (cela génère de l’inflation, procure un soulagement seulement temporaire, on ne peut pas se le permettre quand on importe du pétrole) est fausse.
Irréversible ?
On dit que la dévaluation ne serait pas une solution et que les procédures de sortie ne sont pas prévues, donc... Donc quoi ? Qui est à ce point naïf pour ne pas voir que l’absence de procédure de sortie n’est qu’un expédient rhétorique, dont l’objectif est d’imprimer dans l’opinion publique l’idée d’une irréversibilité “naturelle” ou “technique” de ce qui est en fait choix humain et politique (et en tant que tel réversible). Bien sûr, la dévaluation rendrait plus coûteuse la dette définie en monnaie étrangère. Mais elle ferait passer d’une situation d’endettement extérieur à une situation de désendettement extérieur, offrant les ressources suffisantes pour payer les dettes, comme en 1992. Si cela ne suffisait pas, il resterait la possibilité du défaut. Prodi veut faire payer une partie de l’addition aux “grands investisseurs institutionnels” ? Bien : la façon la plus directe de le faire n’est pas d’émettre des Eurobonds qui “socialisent” les pertes au dépens de l’Allemagne (avec un risque réel de retour des chemises brunes) mais de déclarer, si c’est nécessaire, le défaut, comme l’ont déjà fait des pays qui n’ont pas été effacés de la géographie économique pour autant. C’est déjà arrivé et cela arrivera de nouveau. “Les marchés nous puniront, nous finirons écrasés !”. En voilà encore une idiotie. Pendant des décennies l’Italie a connu la croissance sans recourir au financement extérieur. C’est l’Euro qui, en écrasant les revenus et donc l’épargne des ménages, a conduit le pays à s’endetter auprès de l’étranger. L’épargne nationale brute, stable autour de 21% de 1980 à 1999, a diminué constamment depuis lors jusqu’à atteindre 16% de la richesse nationale. Dans la même période, les passifs financiers des ménages ont doublé de 40% à 80%. Remplaçons l’Euro et l’Italie aura moins besoin des marchés financiers alors que les marchés continueront à avoir besoin des 60 millions de consommateurs italiens.
Que la gauche ne fasse pas ce que fait la droite
De l’Euro nous sortirons, parce qu’à la fin l’Allemagne coupera la branche sur laquelle elle est assise. C’est à la gauche de se rendre compte de ce processus ou alors elle finira en déroute. Je ne parle pas des prochaines élections. Berlusconi s’en ira : 10 ans d’Euro ont créé des tensions telles que la boucherie sociale doit tourner à plein régime. Et les éclaboussures de sang se voient moins sur un tablier rouge. Il sera encore une fois concédé à la gauche de la Realpolitik de gérer la situation, parce qu’il existe une autre illusion de la politique économique, celle qui rend plus acceptable les politiques de droite si on les met en œuvre en disant être de gauche. Mais les électeurs commencent à deviner qu’on peut arrêter la boucherie sociale en sortant de l’Euro. Chère Rossanda, les ouvriers ne sont pas “égarés” comme tu le dis : ils sont seulement en train de comprendre. “Le péché et la honte ne restent pas cachés” dit l’esprit malin à Gretchen. Ainsi, après 20 ans de Realpolitik passés à tâtonner, les hommes politiques de gauche se retrouvent coincés entre la nécessité de dérouler le tapis rouge à la finance, et celle de justifier à leur électorat un choix fasciste, non pas tant pour ses conséquences de classe, mais pour le paternalisme avec lequel il est imposé. Ils s’exposent ainsi aux incursions des nombreuses Marine Le Pen qui font leur apparition dans les démocraties les plus accomplies, et ce sera aussi bientôt le cas chez nous. Parce que les politiques de droite, sur la longue période, avantagent seulement la droite. Mais je me rends compte que dans un pays dans lequel une législature suffit pour se faire une retraite dorée, la longue période peut ne pas être un problème pour les politiques, de droite et de gauche. Cela explique une telle unanimité de vues.
(…cet article parut le 23 aout 2011 sur « Il Manifesto », un journal de pseudo-gauche plus ou moins équivalent à Libération en France. A l’époque, la position de la soi-disante gauche italienne était formelle : on était dans une crise de dette publique due à la corruption de Berlusconi. L’euro, pour la gauche, n’y entrait pour rien : il ne pouvait être, lui, l’euro, qu’une bonne chose, car c’était la gauche qui l’avait proposé : les pères de l’Europe, les Altiero Spinelli, les Prodi, étaient de gauche, donc bons, parce que la gauche est bonne – quoi qu’elle fasse – et la droite mauvaise. Un message simple et efficace, qui n’avait qu’un défaut : il était faux, car l’euro, et la finance privée, favorisée par l’intégration financière sans contrôles, jouaient dans la crise un rôle majeur. En tant qu’intellectuel progressiste, c’est-à-dire, à ce que je croyais à l’époque, de gauche, je crus mon devoir intervenir dans le débat, en répondant à un article abominablement hypocrite que Rossana Rossanda, une icône de la gauche « de gauche », avait publié sur le Manifesto, pour souligner certains côtés du problème qui lui échappaient (à elle, comme à toute la gauche italienne) : bref, le fait que l’euro, dans sa qualité de projet de déflation des salaires, ne pouvait pas être considéré comme un régime économique « de gauche ». Une simple vérité qui était bien connue par les communistes italiens dans les années 1970 – comme je l’ai montré dans mon premier livre sur le déclin de l’euro – mais que leurs héritiers paraissaient avoir oublié.
En lisant mon article il faut se souvenir qu’à sa date (aout 2011) le gouvernement Monti était loin de paraitre (Monti aurait été fait sénateur à vie, et tout de suite après premier ministre, en novembre), Berlusconi paraissait inébranlable, l’Allemagne semblait un parangon de vertu et de santé économique, et personne ne nommait la dette privée comme source de la crise. C’est seulement en gardant cela à l’esprit que vous réussirez à comprendre pourquoi beaucoup de mes lecteurs prirent mes mots comme une gifle en pleine figure, qui les réveillait du sommeil dans lesquels la propagande les avait endormis, pour qu’ils rêvent le « rêve européen ». Les racontars de la propagande étaient rassurants : on donnait au peuple de la gauche un méchant (Berlusconi), qui avait le physique du rôle, et en plus il était du bon côté (c’est-à-dire, à droite !). Mais quelque chose clochait. Si la droite et sa corruption, sous forme de dette publique, étaient le mal, pourquoi l’Espagne ou l’Irlande se trouvaient en crise ? Mon article, comme vous l’aurez constaté, donnait une explication plus cohérente, qui n’avait qu’un défaut : obligeait ceux qui avaient aveuglement cru à l’euro à se prendre pour des idiots, et à revoir complétement leur attitude.
Ceux qui ont accepté ce défi m’ont après suivi sur ce blog, qui est devenu le premier blog d’économie en Italie, ce qui a contribué au succès de mes deux livres sur la crise, qui se sont vendu par dizaine des milliers. Ce succès est dû au simple, mais incontournable, fait que les prévisions de cet article se sont réalisées : Berlusconi a été remplacé par une suite de gouvernements techniques (les « bouchers au tablier rouge », comme je les appelais à l’époque), ces gouvernements ont failli car ils abordaient le problème du faux côté (comme je l’expliquais avant que cela ne se produise), le modèle allemand montre aujourd’hui tous ses limites (l’Allemagne a en effet presque entièrement scié la branche où elle est perché), les partis de droite ont profité des tensions sociales causées par l’euro (car, comme je le disais il y a quatre ans, l’euro est de droite, à savoir : il est contraire aux intérêt du travail, et les politiques de droite ne profitent qu’à la droite), etc.
Mon approche, tout en n'étant pas original (comme j’avais toute de suite expliqué à mes lecteurs), à l’époque paraissait hérétique, ce qui me valut maintes attaques personnelles, à la limite de la diffamation (et parfois au-delà de cette limite, ce dont les tribunaux italiens sont en train de s’occuper), avant de devenir, en mai 2013 la position officielle de la Bce (grâce à un papier de Vitor Constancio).
Il m’est pénible de remarquer, avec beaucoup d’amertume, que cette position, qui avait toujours été celle de la meilleure doctrine économique, est devenue, en septembre 2015, avec un retard qui serait ridicule s’il n’était pas tragique, et dont je me suis bien moqué sur le Fatto Quotidiano, la soi-disante « consensus view » d’un manipule d’opportunistes, qui se sont tus pendant des années, et qui maintenant commencent à émettre des petits brins de vérité, dans un essai désespéré, et voué à une faillite certaine, de sauver la mamelle à laquelle ils tètent : les institutions européennes, les mêmes qui financent leurs « think tanks ».
Si, au lieux de m’attaquer, ces collègues avaient décidé de dénoncer tout de suite les véritables raisons de la crise, et l’absurdité des politiques d’austérité, on aurait peut-être épargné tant des souffrances et tant d’horreur à nos frères européens. C’est pour les éviter que je me suis exposé il y a quatre ans dans le débat avec cet article. Il a fallu du courage pour l’écrire, mais il ne faut pas le surévaluer : ce n’était que le courage du désespoir. Je croyais, à l’époque, que personne n’aurait écouté mon cri de douleur. Par contre, beaucoup m’ont écouté, mais pas assez pour faire basculer les équilibres politiques dans la direction du bon sens. La propagande de Bruxelles empêche une issue rationnelle de la crise, car cette issue passe par une redéfinition radicale du rôle des institutions européennes actuelles. Et alors, qu’un sang impur abreuve nos sillons ! A cela aura mené cette « Europe » qui « nous donne la paix » ...)
L’economia esiste perché esiste lo scambio, ogni scambio presuppone l’esistenza di due parti, con interessi contrapposti: l’acquirente vuole spendere di meno, il venditore vuole guadagnare di più. Molte analisi dimenticano questo dato essenziale. Per contribuire a una lettura più equilibrata della realtà abbiamo aperto questo blog, ispirato al noto pensiero di Pippo: “è strano come una discesa vista dal basso somigli a una salita”. Una verità semplice, ma dalle applicazioni non banali...
giovedì 26 novembre 2015
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Professore,
RispondiEliminacredo che l'evoluzione del blog al livello europeo sia un passo naturale e, almeno per me, azzeccato. Mi costringerà, essendo diversamente europeo, a masticare forme di comunicazione a me estranei. Io ho, purtroppo, tempo per aggiornare il mio sapere. Ma la prego, si ricordi anche dei diversamente europei che non hanno tempo per imparare altre lingue e continui, quando può, nelle lezioni in italiano. E n mi cazzi per qualche strafalcione grammaticale. Come parlo, scrivo!
Mi piace leggerla in Francese. Lei sta facendo scuola, anche sul blog, i neuroni specchio, che ci consentono l'apprendimento per imitazione e l'empatia, stanno creando in noi suoi "followers", nuovi stilemi e nuove sensibilità. Fra un pò si dirà : " il tale o la tale ha espresso il suo concetto in "stile Bagnai". Ho letto del processo, che si tiene a Trani, a Prodi & C. , Standard & Poor, i milioni regalati a questi ultimi. La "Hall of Shame" sarà molto affollata.
RispondiEliminapiccolo OT: stamane in radio il nostro amico liBBerale ha fatto il salterello della quaglia, con lo stupore del suo co-conduttore: "l'europa politicamente non esiste e l'euro è destinato a crollare".
RispondiElimina"riposizionamenti" (cit.)
Onestamente, Giannino credo abbia sostenuto, nel tempo, tutto e il contrario di tutto - si veda ad esempio qua: http://www.tempi.it/mi-auguro-di-sbagliare-ma-credo-che-leuro-abbia-fallito#.VlhCa3arRD8 (2012, peraltro).
EliminaNon ha piu' alcuna credibilita' (ammesso che ne avesse in passato) per cui cercherei magari testimonianze "a carico" di persone di rilievo, altrimenti vale anche postare il riposizionamento del pensionato al bar al terzo bianchino.
Concordo totalmente e aggiungo che le stesse considerazioni si applicano a Zingales, il quale ha seguito la stessa strategia di "saturazione" dello spazio delle opinioni possibili. Se domani un'astronave marziana atterrasse a piazza S. Pietro, solo Oscaré e Zingy potrebbero dire "io l'avevo detto!", perché hanno detto di tutto! Per questo motivo dargli addosso è un po' sparare sulle ambulanze. Interessante però sempre il metatesto...
EliminaForse saranno piddini pure loro, eppure Greg e Lillo nella trasmissione radiofonica "610 Sei Uno Zero" propongono un'astrologa d'enorme attualità: quella che fa l'oroscopo del giorno dopo l'evento, perché a farlo qualche giorno prima sono capaci tutti...
EliminaOttimo inserire articoli in lingua inglese, francese e tedesco. Da inserire però anche le traduzioni, molti tra noi non hanno una padronanza così elevata di altre lingue. Io capisco correttamente l'inglese, discretamente bene il tedesco ma di francesce ricordo poco.
RispondiEliminaScusate, ma siete completamente narcotizzati? È la traduzione francese de "L'uscita dall'euro prossima ventura"!
EliminaSVEJAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!
(abbiamo perso...)
"Io guardo sempre le repliche delle partite, chissà se segna qualcun altro."
EliminaMa no Prof. non abbiamo perso...non ancora...Larinciunferarillallera Larinciunferarillallà
Elimina(Alessandra/Cassandra da Firenze. Il sempreverde Paolo Poli)
So' ggiovani. Vengono sul blog di Alberto Bagnai a chiedere se per caso Alberto Bagnai è un voltagabbana, chiedono la ritraduzione in italiano di un articolo tradotto dall'italiano... so' ggiovani, e grazie alle stupide teorie educative moderne non li abbiamo mandati abbastanza in miniera. D'altra parte non è solo colpa loro se sono stati tirati su a colpi di Baricco.
EliminaPer Simone
Elimina@Nat
Eliminain effetti ottime osservazioni!
E sveja sì. Oltretutto avendolo già letto in italiano, il ripasso di francese scolastico viene più facile. Io me lo sono sparato tutto.
EliminaMi si permetta: v'è giovine e giovine
EliminaCordialmente,
N.
Baroni: "v'ha giovine e giovine". #lebbasi
EliminaC'è chi lo ha letto quattro anni fa, in Italiano, e avrebbe potuto tradurlo
Eliminain almeno tre lingue, incluso il dialetto proletario. Ma se ne è battuto il belino comunque. E non è cresciuto con Baricco, ma con la cultura alta (o altra?).Però è grazie a loro che siamo su questo blog, dopotutto.
Vabbe', ma come abbiamo perso! Qui mi salta tutto il sistema di ultra-certezze! Direi così: "attraverso le crisi, noi ci rafforziamo".
EliminaAr 18 c'arivo professò....
EliminaSei mesi col sergente Malachia Paperoga e li raddrizziamo tutti.
EliminaScusi Prof, questa mattina ho provato a leggere l'articolo con molta fretta, per cui non lo avevo riconosciuto. Il commento lo avevo già inviato, poi rileggendolo mi sono accorto che era quell'articolo.
EliminaSimo', t'è andata di lusso. Almeno batti un colpo per far capire che hai apprezzato il trattamento di riguardo!
Elimina@Baroni Via Nicola, lei che c'entra con i giovani? Agli anni suoi anche negaro i fati la giovanezza... Scommetterei che la prima parola che ha pronunciato, prima ancora di mamma, è Weltanschauung...
EliminaSimone, non te la prendere ma hai pestato una cacca.
EliminaVedi che Paolo Corrado ti ha linkato l'articolo scritto in italiano dal prof qualche anno fa ( scopri in che anno e mese ). Fai lo sforzo di cercare.
Se una cosa interessa veramente, uno la cerca e la trova.
@Nat
EliminaAhah, beh adesso.... il fatto è che io non c'entro neppure coi vecchi. Per questo mi sta simpatico Monsieur Bagné: il fascino indiscreto della fuga dalle classificazioni...
Baroni, io commisi la leggerezza di presentarle la mia milf preferita, ma ora lei non si espanda, e si dedichi alla sua nerd.
EliminaSuvvia dottor Bagnai non crederà davvero che sia sufficiente lo sventolio della bistecca fresca perchè il sottoscritto ceda alle dolci lusinghe della seduzione ( peraltro bellissima donna, non v'ha dubbio)... io vengo mosso da altro, non so se mi spiego..
Eliminai neuroni specchio se so' un poco appannati...
RispondiEliminae i sette anni di guai nun so' ancora passati...
certo professo' che come prende per il kukkolo lei...
RispondiEliminaLeggere molto prima di scrivere aiuta.
Mo me prendo er cazziatone dal professore. Lei mi ha svegliato, ma avevo capito che questo post era la traduzione "der post del la piscina". Se era in tedesco...be'. esiste pure google traduttore... li se famo prorio du risate ma armeno se capisce a tradduzzzzzioneì
RispondiEliminaMerci beaucoup!
RispondiEliminaLuiss (Poletti), Bocconi (Maurizio del Conte) filo rosso sulle nuove frontiere della flessibilità estrema, il passo successivo sarà la distruzione del concetto stesso di lavoro retribuito (ormai siamo alla resa dei conti con l' individualizzazione personalizzata del rapporto di lavoro).
RispondiEliminaL' attacco maggiore e più ravvicinato, ovviamente riguarda in primis il concetto stesso di rappresentanza sindacale che diventa esso stesso un attrezzo inutile, come ben si comprende.
Le cause saranno comprese dai compagni PDeurini e sindacalisti?
E anche il sogno europeo di controllare il web va verso il via libera...
RispondiElimina(articolo su repubblica)
Sotto controllo e passeggeri schedati Ecco il piano sicurezza dell’Ue: web
BRUXELLES. I contenuti web verranno controllati periodicamente e quelli ritenuti più pericolosi saranno censurati o rimossi. Le chat, anche quelle sulle “piattaforme non convenzionali” come le console per videogiochi, saranno accessibili agli investigatori. Tutti i passeggeri dei voli verranno schedati, e i loro dati saranno conservati e resteranno a disposizione delle forze dell’ordine. Insomma, la nostra vita di europei, dopo i fatti tragici del 13 novembre, è destinata a cambiare per sempre. In queste ore a Bruxelles si sta decidendo come e quanto. Un piano operativo articolato in cinque cruciali punti, è al centro di un dibattito serrato e urgente in corso all’interno del Coreper Giustizia e Affari Interni, ovvero l’organismo che riunisce settimanalmente i rappresentanti permanenti degli stati membri presso la Ue; e, soprattutto, all’interno del Psc, il Comitato politico e di sicurezza, il gruppo tecnico “di alto livello” specializzato in tema di politica estera e difesa. L’obiettivo è approvare i primi punti – gestione dati dei passeggeri e controllo del web - entro la fine dell’anno, e non andare oltre i primi mesi del 2016 per il resto.
“CONTROPROPAGANDA EUROPEA”
Internet, come dimostrano gli attentati di Parigi e prima di Charlie Hebdo, è il principale strumento di reclutamento. Per questo gli esperti Ue stanno studiando un protocollo antiradicalizzazione, l’European Union IT form, del quale il prossimo 3 dicembre si discuterà diffusamente in un incontro tra i ministri degli Interni Ue e i giganti del web (Twitter, Facebook, Microsoft, Apple, Archive.org) che dovrebbe portare alla costituzione della Piattaforma centrale europea. La principale novi- tà si chiama Iru, l’Internet Referral Unit. «In rete - è scritto in un documento Ue preparatorio agli incontri - ci sono 46mila account twitter che vengono usati dai sostenitori dell’Isis dai quali quotidianamente vengono diffusi almeno 90mila tra tweet e interventi su altre piattaforme (...) È richiesto agli stati membri di condividere le risorse e di escogitare una strategia comune». Anche per questo è nato lo Sscat, Sirian strategic community advisor team, una squadra internazionale incaricata di organizzare la contronarrazione online della jhiad. Verranno scelte le piattaforme, individuati gli account e create delle autentiche campagne di comunicazione dedicate. Con l’industria del web, il 3 dicembre si discuterà anche di come, all’occorrenza, permettere alle forze di polizia, di controllare le comunicazioni su quelle piattaforme fino ad oggi considerate criptate, o comunque difficili da intercettare.
IL PNR
Tutti i dati raccolti via web verranno poi “stoccati” nelle banche dati presso il Counter Terrorism Center, all’Aia. In quei server dovrebbero finire anche i dati ricavati dal Pnr (il Passenger name record), ovvero il codice numerico che viene associato ad ogni viaggiatore che acquisti un biglietto aereo e che contiene tutti i dettagli, anche personali, del viaggio. Oggetto da anni di una lunga polemica sulla tutela della privacy, ora dovrebbe sbloccarsi. Restano da limare alcuni termini della questione: 1) Quali voli dovrebbero essere tracciati: tutti gli europei o solo gli intercontinentali e comunque non i charter?; 2) per quanto tempo dovranno essere conservati i dati: trenta giorni come chiede il parlamento o 4 anni come chiede la commissione?; 3) quali reati ipotizzati possono permettere alle polizie di accedere alle banche dati: solo il terrorismo o anche altro? Un compromesso probabile dovrebbe essere un pnr esteso a tutti i voli europei, interni ed esterni, i cui dati associati verranno conservati per un anno in chiaro e per quattro anni criptati nei server dell’Europol che li potrà utilizzare per il terrorismo e per un elenco di reati ritenuti “gravissimi”.
(...)
Anche questo progetto IT fara' la fine di quelli (come questo) che li hanno preceduti...
Eliminaftp://ftp.cordis.europa.eu/pub/ist/docs/ka4/vision/laval2000-final.doc
Chi ha mai sentito parlare di 'telepresenza immersiva virtuale'?
Eppure nei primi anni 2000 non pochi fondi di ricerca della EU sono stati 'investiti' in esperimenti per permettere di trasmettere l'odore della pizza ad un corrispondente a migliaia di Km di distanza!
Il vero scopo di queste iniziative e' presumibilmente solo quello di foraggiare qualche lobby del settore.
(mi scuso del doppio commento, la risposta va qui)
EliminaSì very likely. Con la partecipazione anche di tutti i dirigenti, funzionari e impiegati coinvolti, che se non sono stupidi sanno benissimo che si tratta di fuffa, ma non vuoi mica rinunciare ad un più che lauto stipendio (e.g. 10000-4000 euro netti al mese, europol).
E anche da aggiungere che si tratta di propaganda che al tempo stesso rassicura includendo (l'europa c'è), e terrorizza escludendo (ci sono gli altri).
Mi pare comunque sempre fondato il timore che, essendo quel paio di social network diventati canali di massa ormai di gran lunga più usati del web stesso, sia facile cominciare a censurare e un domani controllarli, con effetti su grande scala, senza toccare il web. Come si controlla ormai la televisione pur lasciando completa libertà in libreria...
D'altra parte hollande ha anche dichiarato che derogherà ai diritti umani, quindi di che stupirsi...
...più che uno scontro di civiltà, direi un incontro di inciviltà.
Tragicomico, più tragico che comico.
Sì very likely. Con la partecipazione anche di tutti i dirigenti, funzionari e impiegati coinvolti, che se non sono stupidi sanno benissimo che si tratta di fuffa, ma non vuoi mica rinunciare ad un più che lauto stipendio (e.g. 10000-4000 euro netti al mese, europol).
RispondiEliminaE anche da aggiungere che si tratta di propaganda che al tempo stesso rassicura includendo (l'europa c'è), e terrorizza escludendo (ci sono gli altri).
Mi pare comunque sempre fondato il timore che, essendo quel paio di social network diventati canali di massa ormai di gran lunga più usati del web stesso, sia facile cominciare a censurare e un domani controllarli, con effetti su grande scala, senza toccare il web. Come si controlla ormai la televisione pur lasciando completa libertà in libreria...
D'altra parte hollande ha anche dichiarato che derogherà ai diritti umani, quindi di che stupirsi...
...più che uno scontro di civiltà, direi un incontro di inciviltà.
Tragicomico, più tragico che comico.
eheh caro francofono, la France est dans le ''club du mark''!
RispondiEliminaps. inviato a tutti i miei colleghi...
L'amico tuo nun ce voleva sta. Sii affettuosa. C'est purement statistique. Moi je prefère le club du marc (de Champagne).
Eliminaça ira!
RispondiEliminaMerci au Professeur!
https://www.youtube.com/watch?v=1pZHXr4FE44
RispondiElimina"Ah! ça ira! "
Edith Piaf
Prof,credo non faccia la funzione "Cerca nel blog":stavo cercando un post su Bretton Woods,che comunque ho trovato su Asimmetrie. Quindi,come la Germania i trattati,anch'io violo ancora una volta le regole (del blog): si può dire che con Bretton Woods gli Usa,grazie al "privilegio esorbitante" garantitole dagli accordi,non avessero il vincolo esterno in quel periodo?
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