(...la parte prima è qui...)
(...non è perché qui ora grufolano dei porci che intendo smettere di fare quello che ho sempre fatto: condividere con voi...)
Ar cavajere nero
Et il revit soudain sa mère, autrefois, dans son enfance à lui, courbée à genoux devant leur porte, là-bas, en Picardie, et lavant au mince cours d’eau qui traversait le jardin le linge en tas à côté d’elle. Il entendait son battoir dans le silence tranquille de la campagne, sa voix qui criait : « Alfred, apporte-moi du savon. » Et il sentait cette même odeur d’eau qui coule, cette même brume envolée des terres ruisselantes, cette buée marécageuse dont la saveur était restée en lui, inoubliable, et qu’il retrouvait justement ce soir-là même où sa mère venait de mourir.
Il s’arrêta, raidi dans une reprise de désespoir fougueux. Ce fut comme un éclat de lumière illuminant d’un seul coup toute l’étendue de son malheur ; et la rencontre de ce souffle errant le jeta dans l’abîme noir des douleurs irrémédiables. Il sentit son cœur déchiré par cette séparation sans fin. Sa vie était coupée au milieu ; et sa jeunesse entière disparaissait engloutie dans cette mort. Tout l’autrefois était fini ; tous les souvenirs d’adolescence s’évanouissaient ; personne ne pourrait plus lui parler des choses anciennes, des gens qu’il avait connus jadis, de son pays, de lui-même, de l’intimité de sa vie passée ; c’était une partie de son être qui avait fini d’exister ; à l’autre de mourir maintenant.
Et le défilé des évocations commença. Il revoyait « la maman » plus jeune, vêtue de robes usées sur elle, portées si longtemps qu’elles semblaient inséparables de sa personne ; il la retrouvait dans mille circonstances oubliées : avec des physionomies effacées, ses gestes, ses intonations, ses habitudes, ses manies, ses colères, les plis de sa figure, les mouvements de ses doigts maigres, toutes ses attitudes familières qu’elle n’aurait plus.
Et, se cramponnant au docteur, il poussa des gémissements. Ses jambes flasques tremblaient ; toute sa grosse personne était secouée par les sanglots, et il balbutiait : « Ma mère, ma pauvre mère, ma pauvre mère !... »
Mais son compagnon, toujours ivre, et qui rêvait de finir la soirée en des lieux qu’il fréquentait secrètement, impatienté par cette crise aiguë de chagrin, le fit asseoir sur l’herbe de la rive, et presque aussitôt le quitta sous prétexte de voir un malade.
(...vi voglio bene, nonostante siate un po' inutili: quando vi chiesi di trovare queste parole, nemmeno Dragan, il più erudito di voi, ci riuscì! Vero è che vi avevo dato indicazioni fuorvianti...)
À maman
Mes suffocations ayant persisté alors que ma congestion depuis longtemps finie ne les expliquait plus, mes parents firent venir en consultation le professeur Cottard. Il ne suffit pas à un médecin appelé dans des cas de ce genre d'être instruit. Mis en présence de symptômes qui peuvent être ceux de trois ou quatre maladies différentes, c'est en fin de compte son flair, son coup d'oeil qui décident à laquelle malgré les apparences à peu près semblables il y a chance qu'il ait à faire. Ce don mystérieux n'implique pas de supériorité dans les autres parties de l'intelligence et un être d'une grande vulgarité, aimant la plus mauvaise peinture, la plus mauvaise musique, n'ayant aucune curiosité d'esprit, peut parfaitement le posséder. Dans mon cas ce qui était matériellement observable pouvait aussi bien être causé par des spasmes nerveux, par un commencement de tuberculose, par de l'asthme, par une dyspnée toxi-alimentaire avec insuffisance rénale, par de la bronchite chronique, par un état complexe dans lequel seraient entrés plusieurs de ces facteurs. Or les spasmes nerveux demandaient à être traités par le mépris, la tuberculose par de grands soins et par un genre de suralimentation qui eût été mauvais pour un état arthritique comme l'asthme et eût pu devenir dangereux en cas de dyspnée toxi-alimentaire laquelle exige un régime qui en revanche serait néfaste pour un tuberculeux. Mais les hésitations de Cottard furent courtes et ses prescriptions impérieuses : « Purgatifs violents et drastiques, lait pendant plusieurs jours, rien que du lait. Pas de viande, pas d'alcool. » Ma mère murmura que j'avais pourtant bien besoin d'être reconstitué, que j'étais déjà assez nerveux, que cette purge de cheval et ce régime me mettraient à bas. Je vis aux yeux de Cottard, aussi inquiets que s'il avait peur de manquer le train, qu'il se demandait s'il ne s'était pas laissé aller à sa douceur naturelle. Il tâchait de se rappeler s'il avait pensé à prendre un masque froid, comme on cherche une glace pour regarder si on n'a pas oublié de nouer sa cravate. Dans le doute et pour faire, à tout hasard, compensation, il répondit grossièrement : « Je n'ai pas l'habitude de répéter deux fois mes ordonnances. Donnez-moi une plume. Et surtout au lait. Plus tard, quand nous aurons jugulé les crises et l'agrypnie, je veux bien que vous preniez quelques potages, puis des purées, mais toujours au lait, au lait. Cela vous plaira, puisque l'Espagne est à la mode, ollé ! ollé ! (Ses élèves connaissaient bien ce calembour qu'il faisait à l'hôpital chaque fois qu'il mettait un cardiaque ou un hépatique au régime lacté.) Ensuite vous reviendrez progressivement à la vie commune. Mais chaque fois que la toux et les étouffements recommenceront, purgatifs, lavages intestinaux, lit, lait. » Il écouta d'un air glacial, sans y répondre, les dernières objections de ma mère, et comme il nous quitta sans avoir daigné expliquer les raisons de ce régime, mes parents le jugèrent sans rapport avec mon cas, inutilement affaiblissant et ne me le firent pas essayer. Ils cherchèrent naturellement à cacher au professeur leur désobéissance, et pour y réussir plus sûrement, évitèrent toutes les maisons où ils auraient pu le rencontrer. Puis, mon état s'aggravant, on se décida à me faire suivre à la lettre les prescriptions de Cottard ; au bout de trois jours je n'avais plus de râles, plus de toux et je respirais bien. Alors nous comprîmes que Cottard tout en me trouvant comme il le dit dans la suite assez asthmatique et surtout « toqué », avait discerné que ce qui prédominait à ce moment-là en moi, c'était l'intoxication, et qu'en faisant couler mon foie et en lavant mes reins, il décongestionnerait mes bronches, me rendrait le souffle, le sommeil, les forces. Et nous comprîmes que cet imbécile était un grand clinicien.
(...di tempo per elaborare il lutto ce n'è stato, come avrete capito e come vi avevo detto. Maman non ha mai saputo che io fossi diventato un parlamentare, non credo mi abbia mai riconosciuto in una trasmissione televisiva: la persona "qui pourrait me parler des choses anciennes", che mi ha visto bambino, non c'era più da un bel pezzo. Non ho fatto in tempo a darle la soddisfazione - o il dolore, perché vi ricordo che era piuttosto piddina - di vedermi in Senato, ma ho fatto in tempo a farle vedere due bei nipoti, e questa è la cosa più importante, verosimilmente l'unica cosa importante. Ora vorrei vedere io i miei, ma, sia chiaro: non intendo mettere fretta a nessuno! Il FATE PRESTO non mi appartiene!
Lo spartiacque della morte fisica si è collocato così tanto a valle di quello della morte spirituale che il lutto, più che elaborato, è stato "rottamato", come una cartella esattoriale. L'esattore in questo caso è un'esattrice. Mi è stato così risparmiato di intenerirmi su me stesso come un Caravan qualsiasi, e mi è stato consentito di restare lucido, mantenendo l'aplomb e la muflerie di Swann [questo, per motivi che non ho mai compreso, era uno dei suoi passi preferiti: ma le piacevano anche molto - e lì usciva la piddinitas - le insopportabili tirate sulle aubepines...]. Cosa oltremodo utile, disais-je, l'aplomb, considerando, per dire, che nel primo modulo ISTAT che è girato maman risultava deceduta per "polmonite acuta acquisita in comunità"... da una persona che da dieci anni non usciva di casa! E così, fino all'ultimo, e certo in modo involontario, data la sua assenza non più solo spirituale ma anche fisica, maman ha continuato a insegnarmi qualcosa: ad esempio, mi ha insegnato che in Italia se non hai almeno un figlio parlamentare dotato di ottimo carattere - la mia fama mi precede! - e di capacità di persuasione finisci contro ogni ragionevole evidenza nelle statistiche sbagliate - che evidentemente per qualcuno sono quelle giuste. Quindi non venite a spiegare a me come funziona: lo so. E se vedete che non faccio nulla, ricordatevi di quello che vi ho detto a Como: le cose vanno fatte nell'ordine giusto, che generalmente consiste nel non dirle prima di farle. Nil inultum remanebit. Ma dovete restare freddi, che è sempre preferibile a diventarlo, no?
Ho imparato da lei anche cose più utili e meno scontate di questa. Ho imparato a distinguere Giotto da Duccio, il che non mi ha fatto diventare bravo come Candiani, ma mi permette di orientarmi in un museo. Ho imparato dov'è il do centrale, e il resto è venuto più o meno da sé. Ho imparato ad arrivare in fondo alle cose e ad arrivarci da me. Ho imparato a leggere. E soprattutto ho imparato due cose apparentemente contraddittorie: ho imparato che un imbecille può essere un ottimo medico [pare strano, dopo due anni in cui ci vengono esibiti ributtanti imbecilli che sono anche dei pessimi medici], e che si fa tutto con la stessa testa. Questo me lo disse quando dovendo prendere la patente - la prima nell'infinita lista delle cose di cui non mi fregava nulla che la vita mi ha sottoposto - mi preoccupava l'esame di pratica. E la risposta fu: "Tu hai orecchio, capirai da te quando cambiare marcia, si fa tutto con la stessa testa". C'è il momento dell'istinto, e c'è il momento della razionalità, e la razionalità tende a essere una, come sono spesso le soluzioni dei problemi di ottimo.
E così, ora, raggiunto il traguardo della ricandidatura, mi si presenta un altro traguardo: quello di arrivare almeno al 2049, e possibilmente con la mia testa. Ma se il primo traguardo dipendeva principalmente da me, sul secondo non ho controllo. Sarà quel che Dio vorrà, e poi scopriremo se nel pacchetto oltre alla resurrezione dei corpi è prevista anche quella delle anime...)
Non ho parole, le sue bastano.
RispondiEliminaCondoglianze.
Condoglianze.
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaSentite condoglianze.
RispondiEliminaR.I.P.
RispondiEliminaCondoglianze.
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RispondiEliminaVoglia accettare il mio più sincero cordoglio.
RispondiEliminaCondoglianze!
RispondiEliminaCondoglianze. Quando succederà a me ripenserò a questo post.
RispondiEliminaSentite condoglianze, anche in questa triste evenienza siamo dalla stessa parte.
RispondiEliminaCondoglianze.
RispondiEliminaLe mie più sincere condoglianze.
RispondiEliminaBuongiorno Prof.!
RispondiEliminaIl mio percorso professionale e di vita mi ha portato a sviluppare fin da giovane una certa confidenza con la morte, tanto da farmi pensare che sarei stato in grado di gestire la dipartita dei miei genitori mantenendo il controllo delle mie emozioni.
Un paio di anni fa mia madre si ammalò e, poco dopo, ebbe un malore che poteva esserle fatale proprio davanti ai miei occhi. Fortunatamente lei oggi è ancora con me, ma non dimenticherò mai come, quel giorno, scoprii che una piccola parte del fanciullo che fu, che io credevo morto e sepolto, era ancora viva in me. Ora so che quando arriverà il momento dovrò nuovamente fare i conti con quel fanciullo e devo ammettere che attendo tale incontro con timore.
Caro Prof., non so cosa stia provando in questo momento, ma mi permetto di inviarle un sincero e forte abbraccio. Forza!
Condoglianze perché è sempre un trauma
RispondiEliminaLa rottamazione risolve tanti problemi. Probabilmente me ne renderò conto più tardi (comunque, è successo una settimana fa).
EliminaAlmeno per questa volta non sia spietato e si rispetti. Pochi sono i custodi della nostra identità. Un abbraccio fraterno
EliminaCondoglianze
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaCaro Alberto, sono i passaggi duri della vita. Un abbraccio, se mi consenti la confidenza.
RispondiEliminaAlberto, un abbraccio. Stavolta non ho una battuta umoristica da fare, ma se l'avessi, la farei, e non invece come l'altra volta, nel 2013
RispondiEliminaCon un toscano sai di avere ampi margini.
EliminaCondoglianze da parte di Maria Rosaria e mia.
RispondiEliminaSentite condoglianze
RispondiEliminaCondoglianze Alberto, ti abbraccio forte
RispondiEliminaSei in patria?
EliminaSi, sono in Sardegna, a breve ti aggiorno
EliminaMi unisco alle condoglianze dei lettori
RispondiEliminaCondoglianze.
RispondiEliminaSentite Condoglianze.
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaCondoglianze Professore.
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaSentite condoglianze, Professore.
RispondiEliminaCondoglianze.
RispondiEliminaCondoglianze Alberto. Sincere. Semi-citando Seneca, quasi tutto ciò che sta nel futuro è incerto, potrebbe accadere oppure no. Quel che è passato, invece, è certo e niente e nessuno potrà cambiarlo. Gli insegnamenti, i bei momenti vissuti con maman, è tutto accaduto e si trova in un luogo sicuro. Un caro saluto.
RispondiEliminaCondoglianze professore!
RispondiEliminaLe faccio le mie condoglianze.
RispondiEliminaCondoglianze Professore.
RispondiEliminaCondoglianze.
RispondiEliminaLe mie più sentite condoglianze.
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaCondoglianze.
RispondiEliminaCondoglianze, professore
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaUn abbraccio. Rottamare la sofferenza terrena renderà possibile, col tempo, riappropriarsi dell' anima e del calore di chi ci ha amati. Ne abbiamo gran bisogno.
RispondiEliminaMentre leggevo il post, emotivamente preso, tutta una serie di apparenti illogiche sconnesse associazioni mentali mnemoniche si sovrapponevano alle parole sul monitor, velocissime come fossero proiettate al rallentatore su uno sfondo temporale infinito, ed all'improvviso (all'intrasatta - come si dice dalle mie parti in modo assai più icastico) nell'orecchio interiore dell'anima mi sovveniva un suono lontano, una canzone di Franco Battiato presente però in un album di altri due artisti, Dalla&Morandi, estate 1988. Un disco pubblicato esattamente due mesi prima ch'io, che non avevo neanche 16 anni (arriverò al mezzo secolo pochi giorni dopo il proverbiale 25 settembre elettorale), perdessi la mia, di maman. Comincia così: "Lo sai che più s'invecchia/Più affiorano ricordi lontanissimi/Come se fosse ieri/Mi vedo a volte in braccio a mia madre/E sento ancora i teneri commenti di mio padre/I pranzi le domeniche dai nonni/Le voglie e le esplosioni irrazionali/I primi passi, gioie e dispiaceri". E ritornella così: "Che cosa resterà di me/Del transito terrestre/Di tutte le impressioni/Che ho avuto in questa vita". In queste circostanze, ad una persona che non conosco (ma che conosco da oltre 10 anni) ed a cui voglio un gran bene, riesco ad esprimere il mio cordoglio ed il mio affetto solamente in questo modo. Un abbraccio fraterno. Dario
RispondiEliminaI nostri cari genitori lasciano a noi il posto su questa terra. Non vorremmo capitasse mai.
RispondiEliminaLa abbraccio con grandissima affettuosità.
https://youtu.be/N24ebMvXro0
RispondiEliminaVečerni zvon, o mili zvon!
Ko zarja z modre nam višave
zvezdà naznanja milijon,
naznanjaš ti zemljanom: ave,
ave Maria.
Škrjanci pojejo v nebo,
drobé že slavci iz goščave,
da se čarobnih spevov sto
z zvonenjem zliva v eden ave,
ave Maria.
Obriše s čela potnik znoj,
na sredi postoji dobrave,
in sladek ga navda pokoj,
ko tiho v srcu moli ave,
ave Maria.
Večerni zvon, o mili zvon!
Tvoj glas poslušam iz daljave,
telesnih več ne čutim spon,
srce topi se, moli ave,
ave Maria.
Moj duh pozabi teh dolin,
na kraj nebeške misli slave,
kjer bode zemlje solzne sin
na veke klical blažen ave,
ave Maria!
Grazie!
EliminaTi vogliamo bene. Un abbraccio.
RispondiEliminaMi dispiace tantissimo. Ti abbraccio.
RispondiEliminaCondoglianze, professore
RispondiEliminaIl dolore, che in alcuni momenti della vita ci avvolge, ci riempie e ci attraversa, sembra volerci uccidere, ma in realtà ci permette di comprendere e sentire che siamo vivi. Ma anche questa consapevolezza non basta a lenirlo.
RispondiEliminaCondoglianze Alberto.
Sentite condoglianze professore,condivido una preghiera per i nostri cari genitori.
RispondiEliminaCondoglianze prof.
RispondiEliminaSentite condoglianze e un grande abbraccio.
RispondiEliminaRaffaele e Giulia
Condoglianze. Un pensiero che e' sicuramente vero nel Suo caso, e spero un po' anche nel mio: “Quanto più ci ricorderemo delle persone perdute, tanto più impareremo a imitare le lor buone qualità.” (semicit. da Foscolo)
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaMi dispiace per tutto il dolore, un abbraccio.
RispondiEliminaAnche mia madre è venuta a mancare a Febbraio.
RispondiEliminaAnche lei entrata in statistiche in cui non sarebbe dovuta entrare.
In una RSA a cui non avevo accesso.
E, dato il suo stato di salute fino a metà del 2021, con un dubbio che mi tormenterà sempre.
Condoglianze.
Le sono vicino nel dolore e la abbraccio. Conosco il dolore che lei sta provando. Mi ha fatto compagnia in questi ultimi anni, quando dopo la perdita della mamma anziana ho dovuto elaborare il lutto della scomparsa della compagna della mia vita.
RispondiEliminaLe mie più sentite condoglianze e un abbraccio.
RispondiElimina„Roncières, 24 luglio.
La vostra lettera mi avrebbe fatto del bene, amico mio, se qualcosa potesse farmi del bene, in questa disgrazia orribile che si è abbattuta su di me. L’abbiamo seppellita ieri, e da quando il suo povero corpo senza vita è uscito da questa casa, mi sembra di essere sola sulla terra. Si ama la propria madre quasi senza saperlo, senza comprenderlo, perché è naturale come vivere; e avvertiamo la profondità delle radici di tale amore solo al momento della separazione finale. Nessun altro affetto è paragonabile a questo, perché tutti gli altri sono incidentali, mentre questo è innato; tutti gli altri ci vengono portati più tardi dagli eventi della vita, questo invece vive sin dal primo nostro giorno nel nostro stesso sangue. E poi, e poi, non è soltanto una madre che si perde, è tutta la nostra infanzia che scompare per metà, perché la nostra breve vita di bambini apparteneva tanto a lei quanto a noi. Essa soltanto la conosceva come noi, sapeva un’infinità di cose lontane, insignificanti e care, che sono, che erano le dolci prime emozioni del cuore. A lei sola potevo ancora dire: «Ti ricordi, mamma del giorno in cui?… Ti ricordi, mamma, la bambola di porcellana regalatami dalla nonna?» Potevamo sussurrare insieme un lungo e dolce rosario di piccoli e maliziosi ricordi, che nessun altro sulla terra più conosce, tranne me. E dunque morta una parte di me stessa, la parte più vecchia, la migliore. Ho perduto il povero cuore nel quale, la bambina che sono stata, viveva ancora tutta intera. Ora nessuno la conosce più, nessuno si ricorda la piccola Anne, le sue sottane corte, le sue risa e le sue moine.
E verrà un giorno, forse non molto lontano, nel quale a mia volta me ne andrò, lasciando sola al mondo la cara Annette, come oggi mia madre mi ha lasciata. Come tutto ciò è triste, duro, crudele! Eppure non ci pensiamo mai, non guardiamo attorno a noi la morte che prende con sé qualcuno ad ogni istante, come presto prenderà anche noi. Se la considerassimo, se ci pensassimo, se non fossimo distratti, rallegrati e accecati da tutto ciò che ci capita davanti, non potremmo più vivere, perché la visione di questa strage senza fine ci farebbe impazzire.“
Mi dispiace molto, le faccio le mie più sentite condoglianze.
RispondiEliminaEmanuele D'Agati
Condoglianze
RispondiEliminaCondoglianze
RispondiEliminaQuando se ne va un genitore se ne va anche una parte di noi bambini...un abbraccio.
RispondiEliminaCapisco e condivido in toto perché mia mamma se n'è "andata" già da qualche anno, dopo il solito femore, e tornare a casa e vederla lì, come un sacco vuoto senza un'ombra di vita vita, una storia da raccontare, una poesia da recitare, è certo più doloroso della via più naturale che il mondo conosca.
RispondiEliminaleggendo queste righe mi è venuto in mente quando è morto mio papà in quel momento non ho pianto ma ero triste e sai quando ho pianto?! guardando un film in cui si parlava di una ragazza malata di cancro che faceva le cure in ospedale e guardando il film ho pianto e sono andata in bagno e ho pianto tantissimo non riuscivo a smettere di piangere in quel momento sono crollata non aveva fatto il padre come avrei voluto eppure mi mancava da togliermi il fiato credevo che sarebbe guarito così che potevamo ricominciare da capo il nostro rapporto ma non è andata così e non sono per niente pronta alla morte di mia mamma che spero che viva ancora a lungo da vedermi felice accanto a un uomo che si prenderà cura di me e io di lui e chissà che diventerà di nuovo nonna e in fondo e quello che volevo farmi una famiglia mia ma sono disabile non so neanche a me stessa non credo che il mio sogno di bimba si avvererà ❤️
RispondiEliminaLeggo solo ora. Sentite condoglianze Alberto.
RispondiEliminaCondoglianze sentite. È successo anche a me di avere la sensazione di non soffrire abbastanza. L'ultimo atto mi sembrò più la fine delle sue sofferenze che non l'inizio delle mie. Il mio lutto si era già elaborato negli anni precedenti, lentamente e quindi impercettibilmente.
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